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Voyage de 3 semaines en Indonésie du 19 Janvier au 8 Février 2015.

Voyage de 3 semaines en Indonésie du 19 Janvier au 8 Février 2015.
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9 février 2015

Retour en France, fin de l'aventure

J'arrive à dormir par saccades environ 4h30 sur ma rangée de sièges. Je m'avance ensuite vers la zone d'enregistrement d'Emirates qui est déjà bondée à l'heure pile d'ouverture. Je remarque qu'il y a une file spéciale pour le check-in on-line. Je vais un peu plus loin et vais vite me connecter sur mon compte pour faire le check-in avant que ma tablette ne soit complètement vide.

J'ai gagné facile quarante cinq minutes au vu de la longue file qui se pressait déjà devant les quelques guichets.. Je suis donc tout seul dans ma file et passe en deux minutes. Je poursuis ensuite vers l'immigration puis la sécurité et rejoins tranquillement - j'ai encore trois heures avant que mon vol ne s'en aille - la zone d'embarquement.

Il y a de l'électricité dans l'air ce matin. Entre un gars qui se bat verbalement pour essayer de faire accepter un dépassement de poids pour les bagages en cabine et une paire de gars des émirats qui commencent à se fritter comme il faut dans un coin de la salle d'attente. Moi je me suis posé près d'une borne de rechargement pour remettre un peu de jus à ma tablette.

On embarque trois quarts d'heures avant l'heure de départ - un Boeing 777-300 ER assez récent avec les écrans interactifs assez grands - dans un avion à moitié rempli seulement. J'avais choisi une place à l'arrière de l'avion là où il y a deux places au lieu de trois, en hublot (place n°48K...c'est moi qui avais choisi). J'aurais pu aller m'allonger quelque part pour essayer de dormir plus facilement car des bouts de rangées centrale de 4 sièges étaient disponibles. J'ai quand même réussi à dormir sur mon siège une paire d'heures après la 1ère partie du vol. et avant d'avoir le repas de midi.

Le vol d'une durée de 8h est assez perturbé au dessus de l'Inde et les hôtesses et stewards sont plusieurs fois obligés de retourner s'asseoir et s'attacher. L'atterrissage à Dubai est un peu rock'n roll malgré un ciel dégagé et une piste sèche. La descente elle aussi pleine de turbulences même à très basse altitude. Le temps d'escale est de moins de deux heures. Je dois en plus changer de terminal et passer du terminal D au B en prenant le petit train au rez de chaussée. Comme je traîne pas dans les magasins et que je commence à connaître ce terminal je trouve rapidement mon hall d'attente et me pose juste boire un café et manger une paire de douceurs indonésiennes qu'il me reste du mariage et me connecter au wifi de l'aéroport avant d'embarquer à nouveau.

Ce vol là est en revanche presque plein et je suis bien assis en couloir pour pouvoir me lever plus facilement et en plus j'ai personne directement à coté de moi. Là aussi on a un certain nombre de turbulences au dessus de l'Irak et de la Turquie, et au dessus de l'Italie obligeant le personnel de bord à s'arreter de servir les repas pour aller s'attacher. J'arrive à dormir à nouveau une bonne heure après avoir vu deux films et manger mon repas. Ce vol qui aura duré 7h se pose à Lyon à l'heure prévue et c'est juste un peu long pour récupérer les bagages. Le jeune policier de l'immigration feuillette longuement mon passeport pour voir quels pays j'ai visité. J'ai beau m'etre rasé ma tête lui revient pas.

Je retrouve Annie dans le hall des arrivées, remonte la fermeture de mon pull acheté en Indonésie, serre mon écharpe autour de mon coup et affronte le vent glacial jusqu'à la voiture. Idem en ressortant à Manissieux, je file vite dans la maison, pose mes sacs et vais rejoindre Xavier dans le salon où la cheminée est allumée. On mange un morceau vers 21h et j'ai mon oreille interne qui me joue des tours, j'ai l'impression de manger sur un bateau en pleine houle - les multiples turbulences des 15h de vol ont bousculé les cristaux dans mon oreille interne, ça avec la fatigue et le décalage horaire - je vais aller me coucher rapidement.

Je suis au lit à 21h30 (3h30 du matin à l'heure indonésienne) et dors comme un bébé jusqu'à 4h, me rendormant à nouveau jusqu'à huit heures moins vingt pour un total de 10 bonnes heures de sommeil réparateur. Je pars le matin vers 10h15 et commence à trouver la neige au niveau de Saint-Etienne, le ciel lui étant découvert et d'un bleu intense tout le long du trajet retour. Il y en a un peu sur la route entre Costaros et Pradelles. Il en reste beaucoup autour de Langogne (dans les 25 cm) mais peu à la pierre plantée. Plus rien à Mende ni à Montrodat où j'arrive à 13h30.

Je mange avec mon père que je suis content de revoir, défais mes affaires et me change pour au plus vite aller enfourcher ma moto qui elle aussi m'a manquée.

Et voilà c'est terminé pour cette aventure là, on se retrouve bientôt pour la prochaine.

PS: Je posterai à nouveau une version avec les photos intégrées à la lecture cette semaine si vous voulez revivre l'aventure en image et dans l'ordre.

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7 février 2015

Dernier jour en Indonésie : mariage de Tim et Nana puis préparation du sac pour mon retour sur Jakarta

Lever vers 7h après un réveil anticipé vers 5h du matin par une averse de pluie mouillant à nouveau toute ma lessive restée étendue dehors. Je déjeune et vais me doucher puis enfile ma tenue pour le mariage : sarong pour le bas, ceinture avec l'écharppe achetée elle aussi à Bali, et chemise batik en soie.

Tout le monde est fin prêt vers 8h30. Borgia, l'ami espagnol de Maarten arrive avec sa voiture 8h40. Nous voilà partis dans l'est de Yogyakarta pour rejoindre le village dont est originaire Nana. Quand on arrive tout le monde est réuni devant la maison. On salue les futurs mariés et leur famille, j'ai du mal à reconnaître Nana tant sa coiffure et son maquillage la change. On ne tarde pas à partir en convoi dans le village voisin où se trouve la mairie.

C'est une petite salle mais tout le monde rentre par contre il fait super chaud malgré les ventilateurs. Je reste debout pour prendre des photos pendant la cérémonie mi-laïque mi-religieuse avec échange des alliances et prières musulmanes et beaucoup de temps sur la paperasse à vérifier toutes les informations des livrets de mariage.

J'ai les gouttes qui perlent sur mon front et menacent de tomber dans mes yeux et perturber mes prises de vues. Une fois la cérémonie terminée on traîne pas trop devant le bureau car ça tape et on retourne à la maison où nous attend un grand buffet de spécialités locales confectionnées par toute une équipe de cuisiniers et cuisinières du village.

Je me fais une première assiette et goûte au délicieux riz rouge, plus complet que le riz blanc, du succulent boeuf en sauce, du poulet à l'indonésienne très tendre car fait avec des jeunes volatiles. Même s'il n'est qu'onze heures je me régale d'une deuxième assiette puis goûte aux différents desserts dont les pâtes vertes que j'avais goûte chez Valentina.

Un peu plus tard on fait une série de photos avec les mariés, avec moi, avec Siti et Maarten, avec Anita, avec les mamans. Puis on en fait quelques unes de Nana avec ses exs - à 33 ans elle a déjà été mariée à un irlandais et a vécu près de cinq ans avec notre chauffeur espagnol Borgia - puis on va faire quelques photos avec l'équipe qui a cuisiné pour le mariage.

Avant de nous en aller et de saluer tout le monde, je prends l'adrese mail de Tim pour lui faire passer les photos par wetransfer. Quelqu'un de la famille de Nana m'amène un plein sac de douceurs du buffet, j'en ai pour tout le voyage retour, je mourrais pas de faim. On repart avec Borgia et on arrive à la maison vers 13h. Il fait toujours aussi chaud. Je m'attaque à ma partie de Tetris que représente le remplissage de mon sac à dos. Je garde un peu de place pour ma trousse de toilette, décidé à prendre à nouveau une douche avant de partir.

Une fois que j'ai fait ça je m'en vais rendre mon scooter. Je passe par le marché local pour acheter quelques ramboutans à ramener en France. Je passe prendre aussi une bouteille d'eau fraîche dans une supérette. Une fois rentré à la maison remontant la rue sous la cagne, je me tiens au frais dans la maison où circule un peu de courant d'air, jettes un coup d'oeil aux photos prises ce matin et attaque la rédaction de cette journée.

Je vais ensuite prendre ma douche, longuement, profitant de la fraîcheur de l'eau qui permet de respirer un peu sous ce temps orageux étouffant. Même après je continue de suer sans rien faire. Je profite de mes derniers moments en compagnie de cette famille, regardant virevolter les gamins dans tous les sens faisant tourner en bourrique leur nounou.

L'orage est proche, comme l'heure de mon départ et je décide d'envoyer Aurora voir si ses parents sont levés de la sieste. La pluie ne tarde pas à arriver, j'ai bien fait de pas me lancer à l'aventure de trouver un taxi dans les rues adjacentes. Siti finit par m'en appeler un pour qu'il vienne m'atraper devant la maison. Je salue mes hôtes et les remercie de m'avoir accueilli toute cette semaine et file vers l'aéroport.

On met un peu plus d'une demi-heure dans un trafic assez dense et j'ai un peu plus d'une heure avant mon vol pour Jakarta. Je vérifie les tableaux lumineux pour voir s'il n'ya pas de retard de prévu, il est annoncé à l'heure. Je fais enregistrer mon bagage et prends la direction de la zone d'attente. Si certains vols d'autres compagnies sont retardés, le mien est pile à l'heure et on commence à embarquer vers 19h.

Un quart d'heure après on est déjà en route pour rejoindre le bout de la piste afin de décoller. Une ponctualité à toute épreuve pour le moment, on part même avant l'heure. Pendant le décollage je vois que ma voisine n'est pas à l'aise. Elle m'explique que depuis l'accident d'air asia elle appréhende un peu lorsqu'elle prend l'avion. Je lui parle un moment en lui relativisant le dit incident (1er depuis quinze ans d'activité avec des Airbus tous neufs) et la sécurité du trafic aérien. Elle se détend un peu et on commence à parler d'autres choses.

Le vol se passe bien, on a un petit snack pour combler le creux et une  boisson. Vers la moitié du vol on entame déjà notre descente de 10 000m. Je demande à ma voisine si ça va, elle me dit que le fait d'avoir discuté avec moi l'a rassurée. La descente est la plus remuée que j'ai eu depuis que je vole dans le pays avec de belles secousses en passant au travers des épais nuages. L'atterrissage est un peu rock'n roll même si la piste et sèche ici. Juste le temps de le dire avant qui ne se mette à pleuvoir.

On rejoint en bus le terminal 2 pour récupérer les bagages. Je salue ma voisine de vol qui n'a pas de sac à récupérer et attend patiemment mon sac. C'est très long car plusieurs vols sont déchargés sur ce tapis roulant, presqu'une demi-heure. Je m'en fous, je suis pas préssé, je suis là pour la nuit. Je charge tout sur un chariot et rejoins la zone des départs avec. Je me trouve un petit resto où je prends un dernier nasi goreng - pas le meilleur et certainement le plus cher - et déguste quelques douceurs du mariage et une poignée de ramboutans.

Je profite d'etre assis à une table avec le wifi gratuit de l'aéroport pour finir de rédiger mon blog. Vers 23h30 je me dirige vers la zone d'enregistrement des bagages et me trouve un endroit avec quelques sièges pour dormir un peu avant 4h45, heure d'ouverture des portes. J'essaie de dormir quelques heures en me couchant vers minuit.

6 février 2015

Matinée dans le village fortifié et après-midi à Parangtritis, la plage de Yogyakarta

Lever vers 8h30. Je me fais un thé et une pleine assiette de fruits achetés hier sur le marché : ramboutans, mangoustans, banane. Après la douche je pars en scooter dans le village fortifié et me gare comme il y a trois jours près du petit marché intra-muros. Je pars à pied me perdre un peu dans ce labyrinthe et arrive à trouver l'entrée cachée du Taman Sari, le château d'eau, un genre de petit parc de loisir créé pour divertir le sultan et ses ouailles à l'époque, vers la fin du XVIIIe siècle.

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On ne peut avoir accès qu'à une partie mais pour voir le reste je dois passer par l'entrée principale payante. Je m'y rends en passant par les petites rues et rentre dans le reste de l'édifice accompagné par un guide, compris dans le billet, qui m'explique les diverses salles et bassins de baignade dans les deux langues.

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On s'arrête un moment dans une boutique de batik où l'on peut voir la confection de ces derniers, une femme étant en train de poser la cire chaude avec un instrument spécifique sur une toute nouvelle toile.

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Je n'avais pas prévu d'acheter quelque chose mais je négocie dur une toile de 50 cm par 50 cm à un prix tout juste supérieur à celui que j'ai payé dans l'autre boutique. Je ressors peu après et reprends la direction du marché, passant tout près de la mosquée souterraine. Je m'arrete un quart d'heure à papoter au petit stand où j'avai acheté mon riz la dernière fois, il se rappellent bien de moi. Je leur prends deux petites brochettes (sate), une d'oeufs de caille et une autres de tripes.

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Je vais ensuite me poser un autre quart d'heure dans le café sympa où j'avais l'autre fois dégusté mon premier jus de sirsak. La mamie assise à l'entrée me reconnait elle aussi. Je commande un jus mixte qu'eux font spécialement : orange, banane, gingembre. C'est frais et très goûteux, à la fois sucré, doux et épicé à la fois avec le gingembre.

Je retourne au parking couvert près du marché récupérer mon scooter et retourne à la maison. Je me prépare une assiette avec la préparation que Tum la servante a préparé ce matin - une poêlée avec des champignons, du mais, des piments, de la tomate - et du riz ainsi que mes "sate". Je me régale et j'ai la commissure des lèvres un peu enflammée même si c'était pas non plus hyper épicé.

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Je passe un peu de temps à rédiger mon blog puis me décide à partir vers Parangtritis, la plage la plus proche de Yogyakarta, demandant avant de partir quelques conseils à Maarten. Il me dit qu'on s'y verra peut-être car il a l'intention de s'y rendre lui aussi. Je prends donc la route, pour le coup il y a pas plus facile, je prends la rue Parangtritis, celle au bout de la notre, et je vais toujours tout droit. Je mets tout au plus trente minutes et ne m'arrete pas à la plage mais prends une petite route qui monte sur la falaise toute proche.

Je suis la direction d'une grotte, Goa Langse, dédiée à la méditation. J'ai l'occasion d'avoir déjà une paire de points de vue sur la plage qui s'étend sur des dizaines de kilomètres quand je passe près du belvédère dont une partie est réservée à l'envol des parapentes. Au bout d'une petite route cimentée je trouve le sentier qui mène à la fameuse grotte. Je ne verrai pas cette dernière car pour aller méditer il faut aussi être un peu suicidaire car à l'aplomb de la falaise d'où je prends quelques photos il y a un escalier en bois puis une main courante sur quelques mètres avec à peine trente centimètres pour poser les pieds et 70 mètres de vide à coté. Le chemin d'accès à la grotte continuerait par là mais je vais pas tenter le diable, courageux mais pas téméraire.

Je retourne donc au scooter et m'arrete cette fois au belvédère d'où la vue est saisissante. Cette falaise marque le point de départ des plus de trente kilomètres de plage de sable noir, toujours très large. Je peux voir d'ici les carrioles à cheval promener les badauds à la limite des vagues.

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Je vois aussi les parapentes atterrir sur la plage. Je reste là un bon moment et monte voir le départ des parapentes un peu plus haut. Il y a une fille qui se rate une paire de fois et un gars plus expérimenté, un ami de Maarten qui est espagnol, s'envoler en quelques minutes dans une bonne période de vent.

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Plus tard je me décide à rejoindre la plage. Je gare mon scooter sur le front de mer, me pose pour faire un petit goûter avec une bonne noix de coco fraîche, boire son jus puis manger sa chair. Je rejoins ensuite la plage, enlève mes chaussures, et vais tremper les pieds dans les quelques centimètres d'eau qui vont loin à marée basse.

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Je reste là un moment à prendre des photos, la fine couche d'eau faisant miroir au ciel et aux carrioles qui passent et repassent. Je prends ensuite quelques photos d'un très jeune couple et de leur petite qui barbote sur le sable noir. Je prends leur e-mail et leur promet de leur envoyer les photos.

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J'ai eu un message de Maarten, datant d'une demi-heure, me disant qu'il était arrivé à la plage et qu'il allait ensuite faire son premier vol en parapente depuis un an. Je lui répond que je l'attendrai à son atterrissage.

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Ce que je fais au moment où je repartais du bord de l'eau quand j'ai vu son parapente s'élancer dans les airs. Je l'accompagne près de l'endroit où un gars va lui aider pour plier sa voile et vais chercher mon scooter pour l'amener récupérer le sien au point de départ. Il achète une paire de bières pour qu'on les déguste au belvédère pour le coucher du soleil.

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Il est assez content de son saut n'en ayant pas fait depuis un an. On arrive un peu plus tard au point de vue pour le coucher du soleil. On se pose avec nos bières et on discute tout en regardant le soleil rejoindre la mer. Il m'apprend que je suis en fait invité au mariage de Tim et Nana et qu'on ira tous ensemble avec son ami espagnol en voiture demain matin. Mon dernier jour va donc être riche en évènements.

Je prends pas mal de photos et je repars à la maison, Maarten ayant des choses à régler avec les personnes qui lui gardent son matériel. J'arrive et transmet à Siti que Maarten arrivera d'ici une heure et je lui pose la question de savoir où je peux trouver une chemise pour demain et un pull pour mon retour dans le froid lozérien. Elle m'explique où aller et je m'y rends en quelques minutes car c'est tout près d'ici. Dans le petit supermarché je ne trouve pas mon bonheur car ils ne disposent pas de vêtements de grande taille. Par contre de l'autre coté de la rue dans un petit magasin je trouve un pull zippé à capuche noir, parfait.

Je reprends le scooter jusque dans une autre rue et trouve un magasin de batik où ils ont des grandes tailles. C'est tout de suite un peu plus cher mais je trouve une chemise en soie avec comme motifs la carte de l'indonésie en batik, en XXL, pour à peine dix euros. C'est parfait et ce sera toujours moins chaud que le coton.

Je retourne à la maison et commence à rédiger ma journée du blog avant qu'on ne passe à table vers 21h. Siti a cuisiné la fleur de bananier façon curry avec du lait de coco, préparé selon la recette de sa mère du soja dont les haricots sont déjà un peu développés et croquants, ainsi que des "tempe mendoan". On déguste ces merveilleuses recettes avec délectation et nous sommes tous trois repus.

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Je passe ensuite une partie de la soirée à rédiger cette journée et à envoyer le photos et irai me coucher assez tôt, enfin, il est déjà onze heures, donc ce sera avant minuit.

6 février 2015

Journée détente à Yogya, marché et farniente

Lever vers 8h. Je déjeune et attend que tout le monde soit prêt pour qu'on puisse aller ensemble au marché. Ce matin il y a une coupure générale d'électricité de 9h du matin à 15h, du coup Maarten a renvoyé ses employés chez eux et se joindra à Siti et moi pour aller au marché local acheter toutes sortes d'épices.

Avant qu'on ne parte arrive un couple de couchsurfers barcelonais à qui Siti et Maarten montre leurs facilités et leur donne quelques conseils pour la visite des alentours. On part ensuite à pied pour rejoindre la rue parangtritis sur laquelle l'entrée du marché se trouve. C'est animé mais ça va on se déplace assez facilement dans les allées. Siti a besoin d'acheter aussi quelques denrées et m'aide pour acheter les miennes : turmeric frais, kencur - prononcer kenchour, un tubercule blanc qui serait en fait le galangal indonésien, d'une odeur et d'un goût différent de celui de thailande qui fait plus penser à du raifort - feuilles de combava, ail, cacahuètes fraîches, pâte de sucre de coco, petits citrons verts.

Maarten achète une fleur de bananier que Siti cuisinera. Je leur explique qu'au Vietnam ils en font une salade crue, juste finement émincée, avec du chou vert émincé, de la sauce poisson, du citron, de la sauce soja et des cacahuètes. On achète aussi des ramboutans près de la sortie et à un bon prix et je prends aussi quelques roulés au riz gluant enroulés dans des feuilles de bananes.

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On retourne ensuite à la maison et Maarten s'en va car il doit aller à l'immigration faire des papiers pour prolonger son visa d'étranger marié et travaillant en Indonésie. Moi je me met à l'écriture hors ligne de mon blog et y passe une bonne heure et demi. Quand j'ai fini, vers midi et demi je vais prendre des bonnes petites bouchées cuites à la vapeur, direct dans la rue à un vendeur à vélo qui passe en tapant avec son bâton en bambou pour annoncer son arrivée. Je prends du riz à la maison et prends plusieurs bouchées (chou, tofu, pâte de riz) que le vendeur m'arrose copieusement de sauce aux cacahuètes.

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Je m'assois dehors à l'ombre sur le carrelage pour déguster tout ça. Il fait très chaud aujourd'hui et on a envie de rien, meme Siti est partie à la sieste. Moi je traîne un peu puis vers 14h je pars à pied retourner voir le loueur de scooter, décidé à le reprendre jusqu'à samedi midi pour pouvoir évoluer à ma guise. Je croise Clément dans la rue du loueur et discute quelques minutes avec lui.

Quand j'arrive au niveau du bureau il n'y a personne, je continue donc de balader à pied pour faire le tour entier du pâté de maisons. Je m'arrete chez un vendeur d'accessoires pour scooter et achète à moindre coût un poncho au cas où je viendrais à me faire doucher à nouveau en conduisant mon scooter. Je repasse près du marché et rentre à nouveau pour acheter quelques piments.

Quand je finis mon tour le loueur est revenu. Je prends donc un nouveau scooter et un nouveau casque pour le même prix que l'autre fois avec un scooter plus récent de 20 000 km (le précédent en avait 45 000). Je repasse à la maison, tout est très calme, je décide d'aller faire un tour à Kota Gede, une bourgade au sud de Yogyakarta, spécialisée dans le travail de l'argent.

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Je m'arrete à plusieurs boutiques afin de me trouver un pendentif comme je fais pour chacun de mes voyages. Au bout d'un certain temps je finis par trouver mon bonheur et trouve un magnifique pendentif en forme de tortue avec des écailles noires en argent 925. Lorsque je reprends la route je dois m'arreter un peu plus loin pour enfiler mon poncho car il commence à pleuvoir un petit peu.

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Arrivé à la maison il n'avait pas plu ici, je reprends ma tablette maintenant qu'internet est revenu et m'aperçoit que j'ai perdu mon travail hors-ligne, mon heure et demie à écrire. Me voilà donc rendu à tout écrire à nouveau. Je poste ensuite les photos. Un peu plus tard vers 20h Siti propose d'aller manger dans un petit warung sur le bord de la rue Parangtritis tous ensemble avec les enfants et nous trois couchsurfers.

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On part donc en convoi, la famille Luycx (le nom de Maarten) en premiers (à quatre sur le scooter, et sans casques), puis moi et le couple catalan. On s'arrete donc sur une esplanade devant des bâtiments. Le resto fournit un grand tapis pour s'installer parterre.

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On passe notre commande et on file un peu plus loin pour commander des jus de fruits frais vraiment pas cher (30 centimes d'euros pour un vaste choix de fruits de saison, même prix pour deux mixés, et 50 cents pour 3 mixés). Je prends le plus exotique possible sirsak - carambole (starfruit) - dragon fruit. On discute pendant la préparation et on retourne ensuite au tapis où notre commande nous attend.

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J'ai pris un "nasi goreng" et des "sate ayam", brochettes de poulet. Là aussi elles sont bien arrosées de sauce aux cacahuètes.

Tout ce petit monde déguste ces délicieux mets tout en parlant de tout, les enfants virevoltant dans tous les sens et faisant des frayeurs à leur mère avec les scooters qui passent près de là. On repart peu après neuf heures et demie.

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Arrivés à la maison Maarten et moi donnons quelques conseils aux espagnols pour se rendre à Borobudur, je leur donne même ma feuille que j'avais fait pour me retrouver. Je tarde pas trop et vais me coucher vers 22h30, pour m'endormir vers 23h.

5 février 2015

Borubudur et ses environs

Lever à 6h45 donc, petit déjeuner rapide et douche pour décoller peu après 7h30. Les indications de Maarten s'avèrent bien utiles car je trouve assez facilement mon chemin et arrive dans le village de Borobudur peu avant 9h. Je repère où sont les entrées et je file droit vers la chicken church ("gereja ayam") que m'avaient indiqué Siti et Maarten la veille.

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Je gare le scooter et monte vers le haut de la colline sur laquelle elle est posée. Je traverse un petit pont en bambou brinquebalant et continue sur un sentier ombragé. Une fois arrivé en haut je comprend alors mieux d'où vient le nom et n'en crois pas mes yeux : j'ai en effet une église en forme d'un énorme poulet avec la crête, le bec et la couronne de plumes au derrière.

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Cette église n'est sur aucuns guides de voyages. Elle aurait été construite par des chinois il y a une vingtaines d'années et fut abandonnée quand les villageois, musulmans, aient décrété qu'ils ne voulaient pas d'une église dans leur paysage. Elle a été donc abandonnée et inachevée, laissée dans l'état. L'étage du haut ne se visite pas et est fermé par des grilles. Celui du bas est ouvert et contient quelques cellules monastiques. Le panorama d'ici ne permet pas de voir le temple de Borobudur mais on peu voir au loin le volcan Merapi, déjà dans les nuages.

Je redescend et repars vers le village et vais voir un temple bouddhiste qui se situe dans l'est de Borobudur. Il y a un magnifique banian devant qui doit être pluri-centenaire.

 

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Le temple est petit mais ses cotés sont ornés de magnifiques panneaux sculptés très précis et en bon état. La salle à l'intérieur contient un Bouddha dont la posture originale le rend spécial, il est assis les pieds touchant le sol.

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Je continue à l'extérieur de Borobudur en prenant à l'aventure les routes proches essayant de trouver une quelconque colline qui permettrait un point de vue sur le temple principal. Je ne trouve pas et me fais une belle frayeur lorsqu'à près de soixante kilomètres par heure sur un pont le vent fait descendre une partie opaque de la visière ce qui me coupe la vision. J'ai freiné des deux freins en essayant de conserver ma trajectoire et ai posé mes pieds dès que j'ai pu.

Un peu plus tard je m'arrete chez un petit vendeur de fruits au bord de la route et celui-ci me revisse la visière comme il faut. Je lui prends quelques mangoustans et le remercie, maintenant je peux utiliser la visière fumée sans que l'autre partie sensée restée fixe ne descende à nouveau me couper la vue.

Je m'arrete ensuite dans un petit restaurant qui paye pas de mine pour me faire un petit goûté, ayant pris le petit déjeuner tôt et n'ayant pas encore envie de déjeuner à 11h. Je prends un jus de "sirsak" et un café au lait et déguste un mangoustan et un salak. Je discute un petit moment avec le jeune qui travaille là et lui demande s'il connaît un meilleur point de vue. Il m'explique qu'il y en a un peu après la chicken church dans le même village et il me propose de m'accompagner en scooter pour me montrer où c'est.

Je le suis donc sur cette route que j'ai empruntée un peu plus tôt et rejoins le parking menant à ce point de vue nommé "punthuk setumbu" plus visité le matin car il permet d'apercevoir le temple (petit au loin tout de même, à près de 3 km) au lever du soleil avec le Merapi en fond. Avant de monter je remercie le jeune et lui promet de venir déjeuner dans son restaurant vers 14h. Pendant l'ascension qui se veut progressive tout de même je rencontre sur une énorme toile d'araignée tendue près du chemin une toute aussi énorme araignée : un corps de cinq centimètres et un diamètre de près de douze avec les pattes - la plus grosse araignée en liberté qu'il me soit venu de rencontrer.

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Une fois en haut je profite du petit courant d'air et passe pas mal de temps à prendre des photos en macro de libellules nombreuses à virevolter là-haut.

 

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Je vois le temple au loin mais même avec le 300 mm ça donne pas vraiment une photo intéressante. Je reste là-haut presque deux heures rédigeant pour le blog le récit de ma journée d'hier.

Je repars et retourne au restaurant vers 14h pour déguster un plat traditionnel javanais que j'avais pas encore essayé, le "gudeg" - pas du tout "" un goût deg' "" au contraire - de la jaque jeune (jackfruit en anglais) cuite dans des épices, servie avec du riz, du poulet, du tofu, de la sauce sembal pimentée, un oeuf. J'accompagne ça d'un thé glacé non sucré ("es té pahit") et d'un jus d'avocat. C'est un bon exemple de sucré-salé, le jeune jackfruit étant tout doux et le reste salé et épicé.

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Au moment de partir le jeune gars me dit que je peux laisser mon scooter là, ça m'évitera de payer sur le site. Je me rends donc à pieds sur le site à deux pas de là. Je rejoins l'entrée pour les étrangers, ressors mon billet de la veille et entre sur le site. Une jolie promenade dans une allée arborée avec des jolies pelouses jalonnée par quelques panneaux explicatifs mène à l'entrée est du temple.

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C'est par là qu'on rentre sur cet imposant bâtiment carré de 118 mètres de coté, symétrique, est composé de six terrasses carrées surplombées par trois circulaires et un imposant stuppa sur le sommet. Le respect de la tradition bouddhique veut qu'on parcoure le palais étage par étage, tournant dans le sen des aiguilles d'une montre, changeant d'étage chaque fois qu'on retrouve l'escalier est. C'est un concept nommé "pradaskina".

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Le bâtiment a été construit selon la vision bouddhiste du cosmos, commençant par le monde terrestre à la base et montant en spirale jusqu'au nirvana, le paradis bouddhique.

 

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Suivant ce chemin de pèlerinage de près de 5 km on voit près de 1460 panneaux narratifs sculptés et richement ornés - on peut y trouver par exemple une partie illustrée de la vie de bouddha, de la naissance du prince siddhartha à son éveil à la lumière.

 

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Puis on arrive enfin au sommet où se situent les 72 bouddhas à l'intérieur de stuppas treillissés, la dernière plate-forme, où siège le grand stuppa, symbolise le nirvana éternel.

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Ma visite faite dans les règles de l'art, contrairement à beaucoup de visiteurs qui montent direct au sommet, est ponctuée d'averses de pluie mais je suis resté au sec pendant la plupart du temps où j'ai parcouru les six cours carrées. Une fois sur les dernières cours circulaires je m'adonne encore plus à la photo, fait un peu d'artisitique en noir et blanc entre deux nuées.

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Je me fais aussi prendre en photo par d'autres personnes qui me demandent si je peux poser avec elles.

 

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Il y a aussi quelques moines bouddhistes dans leur tenue orange venus de Thailande pour visiter ce haut lieu bouddhiste de l'asie du sud-est.

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Pendant une éclaircie je descend sur la pelouse coté ouest pour pouvoir prendre une photo générale et obtient même un bon résultat lors d'un très court moment où le soleil perce (il ne l'avait fait que très peu depuis deux heures). Je trouve un parapluie abandonné et m'en empare pour le reste de la visite.

 

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Je remonte pour les dix dernières minutes avant la fermeture faire quelques clichés supplémentaires. Le site ferme à 17h15 avant qu'une nouvelle vague de visiteurs pour le coucher du soleil ne débarque, à près de 30$ le billet.

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Je retrouve mon resto favori et mon scooter. Je commande un jus de goyave et remercie mon petit gars et reprend la route vers 18h. Je roule la moitié du trajet à la lumière du crépuscule puis de nuit et ça devient plus sportif, ayant du mal à reconnaître les points de repères faits ce matin et l'ataque des moustiques qui me fouettent le visage. Vient s'ajouter à tout cela la pluie ce qui rend ce trajet encore plus long. Je finis quand même par retrouver ma route au milieu de ce trafic bien consistant et pose mon scooter peu après huit heures chez mon loueur, bien trempé.

En remontant la rue j'entends mon prénom et me retourne pour reconnaître Maarten et Siti assis à une table d'un bar branché, avec des amis dont Tim et Nana, qui se marient ce week-end, puis Clément le nantais et sa copine Anita. Je me joins à eux pour une petite bière et reste là une paire d'heures. Je profite d'un bureau de l'autre coté de la route pour me renseigner pour mon billet d'avion. J'ai bien fait de demander car je trouve le billet que je souhaitais avec Garuda Indonesia à 200 000 Rp de moins que sur internet. Je le prends donc chez eux comme ça je n'ai plus qu'à penser à rejoindre l'aéroport ce samedi.

Je salue tout le monde vers 22h quand le sommeil, et la faim, me gagnent. Je m'arrete chez le boulanger français où Siti prend son pain baguette puis dans un restaurant qui fait de la street food. Je commande un "kwetiaw" (nouilles sautées dont les pâtes sont larges comme des tagliatelles) et peux assister à leur réalisation. J'emporte mon petit paquet et déguste tout ceci à la maison, vers 23h. Je me régale car c'est de l'ultra frais, fait sous vos yeux. Je me couche vers 23h30 juste quand Siti et Maarten rentraient.

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4 février 2015

Alentours de Yogyakarta en scooter, les temples de Prambanan

Lever vers 8h30. Douche puis petit déjeuner rapide. J'arrive à décoller vers 10h avec le scooter 125 cm3 à vitesses de Maarten. Je prends la direction de l'est vers les temples de Prambanan un peu après l'aéroport à une quinzaine de kilomètres de Yogyakarta. J'arrive là-bas un peu avant onze heures et fais d'abord un premier tour autour des limites du site pour prendre quelques photos.

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Je me présente ensuite à l'entrée, gare mon scooter et rejoins l'entrée spéciale étrangers : 20$ us pour la visite de ce site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO (presque dix fois moins pour les locaux) et moitié prix pour les étudiants sur présentation d'une carte valide. Il existe un billet mixte Prambanan - Borobudur qui est économique, "seulement" 30$ us sachant qu'il est demandé autant à Borobudur pour l'entreé, on gagne donc 10$.

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Au moment de payer il m'annonce le cours du dollar (près de 12500 Rp pour 1$ contre 10000 habituellement et par ratio j'apprend avec effroi que l'euro est donc descendu à 1,12$ soit un seuil bas historique...j'aurai vraiment du faire mon change en début de voyage). Bref je m'avance avec mon précieux sésame en direction du complexe de temples de prambanan - datant du milieu du IXe siècle, c'est le plus vaste complexe hindou de Java, témoin de l'époque hindouiste de Java, il est dédié aux divinités Brahma, Shiva et Vishnu.

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Je commence de la gauche vers la droite par le Candi Brahma. On entre dans la salle par une porte en tête de monstre et on découvre à l'intérieur une statue à quatre têtes de Brahma, dieu de la création. Les sculptures sur l'extérieur du temple sont splendides.

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Le temple central qui est aussi le plus grand est celui dédié à Shiva ("candi shiva madaheva"). La flèche pointe à 47 mètres de hauteur. Il contient une salle principale avec une statue de Shiva le destructeur à quatre bras ainsi que trois autres salles aux autres point cardinaux avec les statues d'Agataya, Ganesh et Durga. Le tour de cour intérieure présente des scènes sculptées très détaillées de la vie de chaque divinité.

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Je finis par le temple de Vishnu dont les reliefs racontent la vie de Krishna et qui contient une statue de Vishnu le sauveur dans l'unique salle. Je continue à tourner et découvre un énorme papillon quelque peu échoué sur les pierres volcaniques du temple car blessé à l'aile. Cela dit j'en avais jamais vu d'auusi gros en liberté. 

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Je continue un peu au nord dans le parc arboré pour rejoindre le temple bouddhiste de Candi Sewu. Je suis seul pour le visiter les gens ne faisant pas forcément la marche jusqu'ici pour le voir.

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Là aussi il y a de beaux reliefs et quelques statues de Buddha décapitées, endommagées comme son voisin lors du tremblement de terre de 2006 (5,9 sur l'échelle de Richter).

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Je reviens par un autre chemin jusqu'aux boutiques où je décide de me poser pour manger. Je vais chez la seule qui m'a pas appelé en passant et prend un plat de riz, une noix coco fraîche (boisson et dessert) et un sirop d'orange bien frais. Je prends mon temps puis retourne à mon scooter et prend une route vers le nord vers les pentes du volcan Merapi. J'essaie de rejoindre le village de Kaliurang à 900 mètres d'altitude et le point de vue de Kaliadem mais malheureusement c'est bouché au dessus et le chemin n'est pas vraiment praticable en scooter.

Je repars par une autre route avec beaucoup plus de circulation vers Yogyakarta (il n'y en fait jamais de campagne c'est de la ville sur 25 km jusqu'aux faubourgs de Yogya. Je retrouve ma route assez facilement en suivant la direction de Parangtritis, nom de la plage à 40km et de la rue près de laquelle habitent Siti et Maarten. Je m'arrete dans une épicerie pour faire quelques courses et retourne à la maison vers 17h30. Je me pose un bon moment, fais mon blog et me joins à la famille pour le repas du soir. Siti a fait des pâtes, à l'indonésienne et un autre délicieux guacamole.

Plus tard je passe un peu de temps au bureau de Maarten sur un de ses postes pour regarder la route pour Borobudur à emprunter demain. Il  m'explique par une route secondaire facile à se remémorer car on change de direction que quand on arrive à un "T", allant vers le nord puis l'est, à nouveau le nord puis à nouveau l'est. Je me fais un document avec les directions et le nom des rues à emprunter. 

Il m'explique aussi où se trouve la chicken church ("gereja ayam"), l'église poulet - vous comprendrez mieux demain - qui constitue en même temps un point de vue mais pas sur le temple. Il m'explique aussi où se trouve un loueur de scooter dans la rue Prawirotaman (rue touristique près d'ici) qui me fera un prix si je viens de sa part.

Il ferme vers neuf heures du coup je pars à pied et arrive juste à temps, dérangeant le monsieur pendant son dîner. J'ai donc droit à un prix spécial (40000 Rp pour une journée) avec un scooter Honda vario (automatique). Je rentre à la maison puis passe une partie du reste de la soirée à poster les photos sur mon blog et je vais me coucher tôt, avant 23h, le réveil à 6h45 pour partir à la fraîche.

3 février 2015

Découverte de Yogyakarta à bicyclette

Lever vers 8h30. Je vais me doucher et grignote quelque chose pour le petit déjeuner, quelques salak et un peu du gâteau qu'a fait Siti hier. Je vais saluer Maarten et il me propose de me prêter son vélo. On regonfle un peu les roues et me voilà parti vers 10h30. Je me sers du plan que m'a fourni Maarten pour me rendre dans la vieille ville fortifiée à deux rues d'ici. Je vois l'entrée du "Kraton" le palais des sultans où vivent encore des membres de la famille. Je me fais accoster par un papy en scooter qui m'indique où garer mon vélo et me montre les cuisines royales et une terrasse couverte d'un toit aux structures en teck sculptées sous lequel se joue les spectacles de gamelan.

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On peut d'ailleurs voir les instruments traditionnels : le metallophone ("saron") et différents gongs en dessous. Il me fait faire le tour de l'établissement à toit pointu et orné de pièces en bois peintes, me montre le jardin de lecture avec une fontaine, la piscine, des temples de méditation.

 

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Ensuite on sort de là pour aller dans le labyrinthe de petites rues où vivent près de 25 000 personnes. On passe voir d'abord un fabricant de marionnettes javanaises utilisées pour des spectacles. Elles sont faites dans du cuir de buffle, au pointeau puis peintes à la main.

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De jolis spécimens et des gens accueillants ne pressant pas à la vente, c'est bien. J'avais un peu peur du traquenard.

 

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On revient ensuite sur nos pas et j'apprends que le monsieur est aussi un professeur et danseur de gamelan et qu'il fait certaines représentations au kraton. On visite ensuite un fabricant de batik, nombreux sur Yogyakarta. Là aussi on peut regarder, prendre des photos mais on ne pousse pas à la vente.

Je retrouve mon vélo un peu plus tard et donne la pièce à mon papy qui ne n'avait justement rien demandé. Je repars pour faire le tour de la ville fortifiée et m'arrete à la limite du coté nord, au niveau d'un joli square avec un petit marché couvert.

 

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Je gare mon vélo et trouve une bonne âme citoyenne qui m'amène à travers les rues tortueuses jusqu'à la mosquée souterraine.

 

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Il me montre ensuite l'entrée du Taman sari, le château d'eau (ancien parc de loisir réalisé au XVIIIe siècle pour le sultan et ses ouailles. Je lui dis que je verrai plus tard et préfère retourner au marché pour faire quelques emplettes pour manger ce midi.

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Il vient avec moi et après je le remercie et lui aussi me demande rien de plus et retourne faire des photos dans le marché et acheter quelques kerupuk et des salak. Je vais ensuite dans une rue près du mur d'enceinte et achète deux petits plats de riz emballés et vais me poser dans un bar sympa avec une terrasse à l'ombre. Je commande seulement un jus de fruits frais et j'innove en prenant un jus de "sirsak", un fruit à chair blanche avec des piques sur une peau verte - nom français le corossol - c'est sympa et rafraîchissant.

Je me fais mon petit repas tranquille discutant par moments avec les propriétaire du lieu. Je repars ensuite vers le rempart mais vois que l'escalier qui monte dessus et sert de point de vue est fermé. Un homme m'explique que c'est parce qu'ils rénovent. Je repars donc à mon vélo et entame une petite promenade digestive. Je cherche à rejoindre le marché principal, "pasar Beringharjo", pour aller voir un peu ce qui se vend en épices et divers fruits et légumes.

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Une fois repéré je gare mon vélo à l'extérieur et attaque l'exploration de ce lieu animé et fascinant en fouillant tous les étages (trois en tout). Je reste là une bonne demi-heure, prenant quelques photos au passage et faisant quelques emplettes. Je repars ensuite vers l'entrée du kraton que je sais à présent fermé et discute un moment à l'ombre avec un jeune. Il me donne quelques conseils et me dit qu'il connaît un magasin de batik à prix fixe près de chez Siti et Maarten et dis à un monsieur qui rentrait chez lui de m'y accompagner.

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Je pédale derrière le scooter jusqu'au fameux endroit. Il y a du choix et à prix raisonnable en effet. Je me retrouve en même temps qu'une touriste qui n'a pas l'air de trop savoir que cette boutique semble plus légitime que celles sur Malioboro street. Je lui dis ce qu'on m'a raconté à ce sujet et elle a nl'air de trouver son bonheur et fait mettre trois belles toiles de coté.

 

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Moi je regarde un moment et en choisit deux petites. Un des gars me prend sur son scooter pour aller faire du change dans un bureau d'une rue adjacente. L'euro a continué de baisser depuis deux semaines et est maintenant à 14100 Roupies.

Je reviens et paye mon du puis embarque mes deux toiles et file chez Maarten et Siti. Je me pose dedans après avoir bu un bon coup et m'occupe de mon blog et des photos. Siti a fait un guacamole maison avec des avocats qui ici sont vraiment énormes et produits localement. Le tout avec du pain baguette qu'ils achètent à un boulanger pâtissier français installé dans une rue proche d'ici. 

Vers 19h Siti me dit qu'on ira dans un bar dans la rue principale ce soir pour rencontrer leurs amis. On y va vers 20h30. Le Beatles café passe de la musique des Beatles seulement et est un établissement récent. On y retrouve un autre flamand et sa future compagne (ils se marient ce samedi), et vient ensuite un jeune français de Nantes et sa copine Anita indonésienne. Elle s'empresse de me montrer ses connaissances en français et me pose quelques questions en français puis en anglais.

On se commande des bières et à manger mais le service est particulièrement long. Le temps que tout le monde soit servi les premiers avaient quasiment fini. On passe une bonne petite soirée multilingue entre français anglais et bahasa indonesia. On se rentre vers 23h30. Je tarde pas trop car je commençais déjà à sombrer au bar.

2 février 2015

De Lombok à Java, journée dédiée aux transports

Lever 5h donc. Je file à la douche et fais mon sac. Je bois un thé puis on part en voiture pour le marché. Je les aide à décharger et installer les tapis. Je salue mama et Safira et les remercie à nouveau pour tout. On part avec papa et Valentina en voiture pour rejoindre la gare routière des "damri", les bus publics, dont un se rend à l'aéroport directement. Je dis au revoir à mes hôtes et me pose dans la salle d'attente. Je vais m'acheter à manger juste en dehors un plat de riz et en prends un d'avance pour le repas de midi. Je me restaure et mange un "salak", le fruit à peau de serpent, que j'avais acheté la veille.

Le bus part peu après 7h et met à peine une demi-heure pour rejoindre l'aéroport. Je vais voir les différents bureau des différentes compagnies aériennes qui volent ce matin vers Surabaya. La plupart sont plus chères que Air Asia et certaines ont des vols que l'après-midi à cause de vols annulés. Je vais donc grignoter un "roti", un genre de pain très gonflé et doux et sucré avec un milkshake le temps que le bureau de Air Asia ouvre.

Il ouvre peu après 8h et je suis le premier client pour acheter un billet. Il coûte à peine plus de 30€. J'ai enfin le précieux sésame pour passer dans la zone des départs. Je dois attendre encore jusqu'à 9h pour l'ouverture du comptoir pour poser les bagages. J'en profite pour bouquiner "le livre de la mort" que j'avais emporté et pas encore terminé. Je fais enfin enregistrer mon sac et me dirige vers la zone d'attente. Il n'y a  que deux portes pour les vols domestiques et deux pour les vols internationaux, donc pas trop de risque de rater la porte si elle change au dernier moment. Pendant mon attente je reçois un message de Siti et Marteen un couple belgio-indonésien qui me confirme que je peux venir chez eux, parfait dans mon timing.

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J'ai jusqu'à 11h30 pour embarquer du coup je finis mon livre et il est bientôt l'heure d'embarquer. C'est un des nombreux A320-200 neufs de la compagnie qui m'attend, 100% des sièges en classe éco, deux rangées de 3 sièges en simili cuir. Le vol est pour le coup pile poil à l'heure et dure à peine plus de 50 minutes. J'ai choisi un siège en hublot coté droit et j'en profite pour prendre quelques photos. 

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L'atterrissage est réussi et on arrive un peu dans les nuages à Surabaya. Je récupère mon sac - ça c'est carrément une première - à peine arrivé au niveau des tapis roulants. Pas de temps perdu, c'est parfait, de plus il est la même heure qu'au départ puisque on a une heure de moins à Java par rapport à Bali et Lombok. Je monte dans un "damri" qui rejoint la gare routière de Surabaya, nommée Purabaya en à peine une demi-heure.

Je trouve assez rapidement l'endroit où prendre un bus local pour la gare ferroviaire de Gubeng. En attendant qu'il parte je mange mon riz avec quelques "kerupuk" que j'ai acheté et une boisson. Le bus est bien pourri.

 

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Il y a quelques jolis spots de tags sur le trajet.  J'arrive à la gare de Gubeng un peu avant 14h et achète mon billet, en business - attention c'est loin d'etre aussi confortable qu'un TGV et il y a juste la clim au lieu de ventilateurs - mais ça reste pas trop cher pour cinq heures de trajet jusqu'à Yogyakarta, à peine plus de 10€.

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J'ai donc une petite heure et demie à tuer, j'envoie d'abord un message à Siti lui confirmant que j'ai mon billet et que j'arriverai vers 20h30 à Yogyakarta. Je me branche à un endroit pour recharger ma tablette et m'assois en même temps à coté pour regarder une paire d'épisodes de séries qu'il me restait encore.

Le train arrive un peu avant et je m'installe à ma place attribuée. Je revois un espagnol qui avait pris le même vol que moi ce matin, deux rangées derrière moi. Comme on se reconnaît on attaque de discuter le temps que le train ne s'anime et même encore juste après. Il s'appelle Christian et il est catalan et travaille en freelance pour une compagnie espagnole. Trois mois par an en Asie avec un jour de boulot et une semaine de vacances et ce depuis 9 ans. Il parle du coup assez bien le bahasa indonesia.

Après un peu de bavardage je me mate deux films sur la tablette qu'on peut brancher le temps du voyage. Du coup je vois pas passer le voyage qui se passe quasi entièrement sous la pluie, très forte par endroits. On arrive quelques minutes en retard à Yogyakarta, rien de très grave, et je me joins à Christian en sortant de la gare. On part à pied pour rejoindre jalan Malioboro, la principale rue commerçante où s'aligne des dizaines de magasins qui vendent des tissus en batik, art traditionnel de Java et du reste de l'Indonésie.

Je quitte mon compagnon de route au niveau d'un mall où je trouve un taxi avec compteur. Le chauffeur est sympathique et trouve l'adresse de Siti et Marteen assez facilement. J'arrive chez mes hôtes peu après 21h et m'installe dans la chambre qui m'est réservée. C'est une maison toute en longueur avec en façade un bureau pour l'activité de Marteen qui est ingénieur en traitement de l'eau et fais travailler trois personnes locales sur le dessin concernant ses projets.

On me présente leurs deux enfants, trilingues (Indonésien, anglais et hollandais car Marteen est flamand), Aurora, 6 ans et Xyilon, 3 ans. Siti est en train de faire un gâteau avec des nouilles de riz, des carottes et du lait qu'elle fait cuire au bain marie. Leur servante lui aide à la cuisine, pour les courses et s'occupe des enfants.

Le lever à l'aube commence à se faire ressentir et je traîne pas bien longtemps m'excusant et vais me coucher vers 23h.

1 février 2015

Retour sur Lombok et visite de Mataram

Lever 6h45. Je prends une douche salée mais bien fraîche qui réveille. Je prépare mes affaires et sors dans la rue principale où je devrais normalement prendre mon petit déjeuner mais on est en basse saison et le personnel sensé être là pour me le servir n'est pas là. Du coup j'attrape un jus de fruits frais dans la rue et me rends, toujours pieds nus, au terminal de bateau.

Le premier arrive même avant huit heures. Comme j'ai bien commencé la journée sans petit déjeuner, j'enchaine avec une "epic failure" au moment de descendre dans le bateau où mon pied gauche a glissé sur les planches humides et me voilà, les sacs sur le dos, à faire un semi grand écart, ma jambe droite, du genoux jusque sur le dessus du pied, ayant bien ripé sur la surface de la planche. Je me relève et vais m'installer dans le fond. Je sors un sachet de cicatryl et, après avoir nettoyé avec un peu d'eau, en passe sur mes diverses blessures.

La traversée est rapide et le bateau pas très chargé. On arrive vers 8h25. Je montre mon ticket open en descendant et un gars me dirige vers sa carriole et me demande 50 000 Rp pour aller jusqu'au départ des minibus. Je lui dis que je préfère marcher et prend mon téléphone pour appeler Sonya, qui ne répondait pas, du coup j'appelle la compagnie qui vend les tickets. Le gars au bout du fil m'explique que je dois me rendre à un bar devant lequel les minibus partent à 1 km de là.

Une fois fini de téléphoner j'ai tout de suite un autre gars en carriole qui lui me propose de m'amener pour seulement 10 000 Rp. Ce sera donc mon baptême de carriole. Je retrouve au bar le couple de québécois qui était assis en face de moi dans le bateau. Ils me disent que le bus devrait être dans une petite heure. Je décide donc de poser mes sacs et de commander quelque chose à manger. Je prends un milkshake à la noix de coco et un "nasi campur", un sauté de poulet au légumes dans une sauce soja avec du riz et un oeuf.

Je dis au couple de retraités du Québec de bien vouloir s'asseoir avec moi sinon ils vont en avoir marre de rester debout à attendre le minibus - pour reprendre son expression bien imagée "tu peux l'attendre, ils sont en train de faire le goudron sous ses roues", bref il va pas arriver de si tôt - et s'ensuit donc une longue discussion avec monsieur principalement.

D'abord au sujet de leur aversion pour les canadiens anglophones, puis de ça à la déforestation agressive dans certaines zones d'Indonésie, la pollution, le pétrole, les gaz de schiste, les sables bitumineux bien sur et bien d'autres choses. L'homme et vraiment intéressant et globe-trotteur. Avec sa femme au début de leur retraite ils ont attaqué par une visite de leur immense pays d'un bout à l'autre jusqu'au dessus du cercle polaire, en camping car, 27 000 km en trois ans.

Il se commande lui aussi à manger et me raconte qu'ils sont sur un billet open pour se rendre jusqu'à Flores. Il me parle aussi des différences entre l'Indonésie d'il y a 20 ans et celle d'aujourd'hui. Il a à peine le temps de finir son plat - il a commandé le même que moi l'odeur lui ayant donné la faim - que son minibus arrive. On se salue et se souhaite à chacun un bonne suite de voyage. Le mien arrive quelques minutes plus tard. J'embarque avec un groupe d'allemands. Le trajet est d'environ trente minutes. Je me fais déposer chez Sonya, vais la saluer et lui demande si je peux utiliser un point d'eau pour nettoyer mes pieds et remettre chaussettes et chaussures.

Je vais ensuite faire un peu de change car je suis à sec. Je le fais chez celui qui m'a loué la voiture tout proche d'ici. Je négocie avec lui un transport pour le centre de Mataram où se situent deux temples et un marché sympa à faire. Je suis le premier client de la journée, j'ai droit à un bon prix et à la bénédiction avec les billets  - dans le commerce asiatique, en Thailande, Birmanie, Laos, Vietnam mais ici aussi, quand le premier client achète, avec son argent, le vendeur bénit le reste de son étal ou lui-même pour porter chance pour le reste de la journée. Je pars récupérer mes sacs, remercie mama Sonya pour sa gentillesse et vais prendre mon taxi particulier.

Le chauffeur est super sympa et me donne pleins de conseils,, entres autres de prendre le "damri", bus public, pour me rendre à l'aéroport, c'est beaucoup moins cher qu'un taxi. Je lui dis que je verrai avec mes amis pour m'organiser ça. Il me dépose vers midi au palais flottant de Mayura. Il y a à l'intérieur un grand bassin au sein duquel cet ancien palais royal flotte et au fond un temple hindou. L'endroit est calme et j'en profite après avoir visité pour me poser à l'ombre sous un arbre sur un banc et je continue de rédiger la journée d'hier.

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Je traverse ensuite la route pour me rendre au temple de "Pura Meru", le plus grand temple hindou de Lombok, datant de 1720 et dédié à la trinité hindouiste Brahma, Vishnu et Shiva. Le principal attrait sont les trois "meru" - sanctuaires à plusieurs toits - couverts de chaume, le plus grand étant la demeure de Shiva.

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Je prends quelques photos et retrouve les gardiens à l'entrée qui ont gardé mon gros sac. Ils sont bavards du coup je m'installe avec eux sur la paillasse couverte, prend quelque chose à manger dans le petit stand juste à coté et discute le coup pendant une bonne demi-heure.

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Je repars sous un ciel de plus en plus couvert, mes deux sacs sur le dos, en direction du marché de Cakranegara tout proche. Je reconnais le type de marché que j'ai connu à Ho Chi Minh avec des minuscules allées où je passe tout juste avec mon bardas sur le dos. Je m'empreigne de toutes les couleurs et les odeurs, épices, poissons séchés, fruits, poissons frais.

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Je fais quelques achats par la même et ressors une bonne demi-heure plus tard. J'achète entres autres les fameux Salak, les fruits à peau de serpent, peu juteux mais sucrés avec une chair dense faisant penser au jackfruit.

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Je descend la rue principale un peu et attend de voir passer un taxi blanc. Je tombe sur un chauffeur lui aussi bavard, avec un anglais parfait. Je comprends vite pourquoi. Il a eu un diplome dans l'hotellerie et a travaillé sur un paquebot basé en Alaska, sur les eaux du monde pendant quatre ans, dans un hôtel en Arabie Saoudite pendant quatre ans dans un grand hôtel. Le court trajet était vraiment sympa.

J'arrive un peu en avance par rapport à l'heure prévue mais retrouve les parents de Valentina qui elle est en train de faire du shoping avec sa cousine, la petite Safira. Du coup, une fois les sacs posés et un thé préparé, je m'en vais dans la cuisine avec mama pour découvrir deux recettes indonésiennes et participer à la préparation. J'ai bien fait de renter plu tot car il se met à pleuvoir peu de temps après. Valentina arrive avec Safira un peu plus tard. Elle est contente de voir que je suis bien arrivé et que j'ai trouvé ma place derrière les fourneaux avec sa mère. Je prends des notes sur ma tablette avec tous les noms en bahasa indonesia et les manipulations.

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Je découvre quelques nouveaux ingrédients comme le "tempe", un genre de pain de soja, et le "gula meru" une pâte faite avec de l'eau de coco qui sert à la préparation de la sauce pour les brochettes à base de cacahuètes. Elle me fait passer aux fourneaux pour cuire moi-même quelque beignets de soja "tempe mendoan". On passe une bonne heure à tout préparer et elle me propose d'y gouter tout de suite mais j'ai mangé à 14h du coup je lui dis que j'essaierai au dîner.

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On convient pour demain matin que je me joigne à eux quand ils vont au marché et que le papa me dépose à la station de damri pour me rendre à l'aéroport. J'aurai certainement un peu d'attente mais j'arriverai assez tôt pour acheter mon billet. Jusqu'à sept heures je continue de rédiger mon blog et je dîne avec Valentina et sa maman vers 19h30. Le bouillon qu'on a préparé sert de base à la soupe. On met des nouilles de riz fines, du choux émincé, du soja dans le bol, des oignons frits, de la sauce aux cacahuètes, de la pousse d'oignons, des "krupuk" brisés et le bouillon par dessus. C'est un vrai délice et je me ressers de quelques aliments pour finir mon bouillon. Valentina m'a acheté un dessert, un genre de pudding à base de riz, un peu comme une terrine avec différentes couleurs, bien sucré et doux ("manis" en bahasa indonesia).

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Un peu plus tard on est installé dans le petit salon et on discute un peu de tout avec le passage par les questions personnelles non posées jusque là. D'abord je suis encore une fois étonné de la politesse de mes hôtes lorsque Valentina me demande si c'est inconvenant que sa mère me demande mon âge. Je lui dis qu'il n'y a aucun problème mais que je la laisse deviner. Et là je suis agréablement surpris de voir qu'elle me donne seulement 25 ans, l'âge de sa fille. De mon coté je n'apprendrais pas son âge exact mais elle m'a remercié quand j'ai dit 47 donc elle doit être un peu au dessus de la cinquantaine. 

On discute de pas mal de choses et à un moment maman va chercher une petite poterie de Banyumulek, petit village potier non loin, et un verre en bois avec un petit couvercle, en cadeau pour moi en signe du bonheur que ma visite de ces quelques jours a apporté. Elles me disent que c'est assez rare que les couchsurfers qu'ils accueillent ne se fondent autant dans leur vie de famille et c'est une première que quelqu'un se mette vraiment aux fourneaux avec maman. Je les remercie et suis touché par le geste et par ce remerciement de leur part pour mon attitude.

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Demain c'est marché du coup toute la maisonnée est couchée avant neuf heures. Moi je traîne encore un peu maintenant que le wifi remarche (il ne marchait plus pendant l'orage) et profite de la vitesse pour envoyer les photos des deux derniers jours. Je pousserai un peu plus loin en envoyant quelques demandes de couchsurfing sur Yogyakarta pour la semaine à venir. Je vais me coucher vers 22h30, le réveil réglé à 5h comme dimanche dernier.

31 janvier 2015

Un petit gout de paradis sur Gili Trawagan

Lever avec le réveil à 7h. Douche puis je prépare mes sacs avant de prendre le petit déjeuner sur ma petite terrasse. Thé et banana pancake au menu. Je m'en vais avec le fils de Sonya en voiture jusqu'à Bangsal le port pour les iles Gili. On arrive vers 8h30, il va me chercher mon ticket et me montre où attendre le bateau. Lui vient récupérer des hôtes de la guesthouse. Un longue barque couverte se présente un peu plus tard et j'embarque dedans. Elle est bien pleine avec surtout des victuailles que les locaux transportent dans des grands paniers en bambou tressé.

On part peu après 9h pour une trentaine de minutes de traversée. Débarquement sur la plage, les pieds dans l'eau. Je remonte la rue principale et trouve un homestay à un prix raisonnable. Je pose mes affaires et vais me poser un peu à une table du bar restaurant qui appartient aux mêmes propriétaires. Je commande un jus d'orange frais et rédige mon blog, mais je ne pourrai pas le poster d'ici car le wifi est en panne.

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Je me bouge vers onze heures et décide de faire le tour de l'ile, pieds nus (car mes chaussures ne sont toujours pas sèches) et essayer de trouver un endroit pour manger et accessoirement un endroit avec du wifi.

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La cote ouest est moins dotée de bars ou de restaurants et dispose surtout de gros resorts avec leurs bars sur la plage. Il y en aussi pas mal en construction et une paire d'anciens abandonnés et tagués.

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Quand j'arrive un peu avant la pointe nord je trouve un petit restaurant avec des tables et bancs en bambou, face à l'océan, et avec des tarifs raisonnables. Je commande un curry de poulet avec du riz et un milkshake à l'ananas. Le temps que ma commande arrive je discute avec ma voisine de table, une finlandaise vivant en Allemagne qui est sur un voyage de six semaine. Elle est ici sur Gili entres autres pour passer son PADI, diplôme international de plongée, permettant des plongées bouteilles au delà de 20m de profondeur. Elle est venue manger entre deux plongées. Le curry est délicieux et pas trop épicé, avec des légumes frais et croquants.

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Je repars vers 13h30 pour continuer mon tour de l'ile. Je m'arrete de temps en temps pour demander les prix du matériel de snorkelling pour cet après-midi. J'en trouve un qui me fait un bon prix jusqu'à 17h30 ce soir. Je retourne à la guesthouse pour poser mes affaires et repartir avec le strict minimum, quelques sous, ma caméra bullet sous-marine et ma serviette de bain .

Je retrouve mon jeune qui me donne donc masque tuba et palmes et je vais sur la plage et trouve un spot à l'ombre sous la proue d'un bateau à fond vitré accosté sur le sable. J'enfile mon matériel et file au large. Pas besoin d'aller très loin, à partir d'un mètre d'eau on commence à voir une myriade de poissons multicolores, un peu (comparé à Tioman island en Malaisie) de coraux durs et mous, quelques oursins et...des tortues. En effet à un moment où je regardais au sol des poisons j'ai vu passé dans mon champ de vision une belle tortue et ai commencé à nager avec elle. On a l'impression que ça avance pépère sauf que ça fait plus de mètres à chaque coup de pattes et même avec les palmes il me faut maintenir le rythme.

Nage avec les tortues, Snorkeling sur la plage Est de Gili Trawangan

J'en verrai une autre un peu plus grosse plus tard que j'ai réussi à filmer de près après l'avoir suivi dans un fond plus profond et grâce au conseil d'un autre plongeur avec qui je discute quelques minutes en sortant de l'eau après une bonne demi-heure de plongée. Il m'explique entres autres que les petites brûlures que je sens sur ma peau sont en fait de minuscules méduses, un peu comme si des moustiques vous piquaient sous l'eau.

Je me sèche un peu et emporte mon bardas un peu plu au nord. En y allant je me prends une corde d'ammarage de bateau sur le dessus du gros orteil au moment où elle se tendait avec le mouvement des vagues. Je m'arrete dans un petit café sympa tenu par un papy qui a sa devanture décorée avec des coraux et des coquillages.

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Je commande une grosse noix de coco fraîche et la sirote doucement ce qui radoucît un peu ma bouche pleine de sel.  En effet le tuba, un peu trop technologique à mon goût était non fonctionnel et l'eau rentrait par le bas quand on respirait du coup je l'ai viré. Je lui demande ensuite de m'ouvrir la noix de coco et, à l'aide d'une cuillère qu'il me fournit, j'ataque de manger la bonne chair fraîche, grasse et sucrée à l'intérieur...miam, j'adore ça.

De temps en temps le bonhomme me dit de regarder quand des tortues viennent près du rivage. Il les repère systématiquement. Je lui demande si je peux laisser mes affaires là et je vais plonger à cet endroit. Je ne vois pas de tortue et ne plonge pas très longtemps car ce spot là est moins rocheux et du coup moins riche en poissons et en plus il y a pas mal de pollution de surface avec des plastiques qui se baladent.

Je remercie le monsieur en partant et revient près de mon spot initial pour une bonne grosse demi-heure de plus. Il me faut même me presser pour aller rendre le matos. En tout cas j'ai de nouveau vu plein de poissons, des discus jaunes et même un bleu, des poissons de fond qui prennent la couleur du sol pour se cacher. Le seul point négatif, en tous cas pour filmer, c'est la couverture nuageuse et pas de vrai soleil direct ce qui donne un fond un petit peu moins clair.

Spéciale dédicace à Morgan :

Je rentre me doucher à la guesthouse, juste pour évacuer le sable et le sel....enfin presque car l'eau de la douche est salée donc.. Je reste un peu dedans avant de repartir vers 19h, après une grosse averse d'orage, dans la rue principale voir le fameux marché dont m'a parlé la finlandaise et trouver un endroit avec du wifi. Je traverse le marché vite fait pour repérer et descend un peu plus loin dans un bar pour boire une bière, essayer de prendre des photos de l'orage au large, et aller sur internet pour publier mon dernier article du blog. J'ai des problèmes d'accès à celui-ci et ceci explique quelques erreurs d'orthographe restées non corrigées, mais après plusieurs essais j'arrive quand même à publier.

Je quitte donc le café pour rejoindre le marché. Il y a toujours autant de monde. Je jette mon dévolu sur un petit stand qui fait des assiettes composées de quatre aliments ainsi que des brochettes de poisson, de calamars, frais. Je prend une brochette de thon en plus de mon plat et un jus de fruits frais à un stand juste à coté, de dragon fruit, ce qui donne un breuvage rose vif.

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Je m'installe à une table avec des gens de Pologne en face et un hollandais et un anglais à gauche. On discute un peu de tout en dégustant notre savoureuse nourriture (le thon est tout bonnement succulent). Je repars un peu plus tard et remonte la rue jusqu'à un bar tranquille où joue un groupe local. Toujours des reprises mais récentes et bien interprétées.

Ici l'internet fonctionne bien et je regarde le billets d'avion à nouveau et le couchsurfing sur Yogyakarta et envoie une paire de demandes à partir de dimanche soir. Il y de nouveau de l'orage au large. Quand le bar ferme, vers 22h30 à peine je me pose sur la plage à une de leurs tables et essaie de nouveau. Rien de très concluant, l'orage se trouvant assez loin sur les terres et la plupart des éclairs invisibles derrière les nuages. 

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Je retourne à la guesthouse vers 23h et me couche de suite, le réveil prévu à 6h45 pour prendre le premier bateau.

30 janvier 2015

Tour de l'île en voiture, part 3 : de l'est au Nord sur les pentes du Gunung Rinjani

Lever à 7h pour aller faire la balade des cascades à la fraîche. Petit déjeuner sur la terrasse. Traditionnelle banana pancake avec un thé. J'en profite pour faire quelques photos du Rinjani sans aucuns nuages à cette heure matinale.

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Après la douche je me lance à la découverte des fameuses cascades de "Air terjun Gile" et "Air terjun Tiu Kelep". Je paye le droit d'entrée près de du bar où je suis allé hier. 

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J'entame la balade le long du canal d'irrigation transportant l'eau du volcan à travers les rizières et dans tous les villages en aval, le canal à droite et le travers à gauche. L'herbe et fraîche suite à l'averse de la nuit dernière et le trajet entièrement ombragé, c'est agréable.

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J'arrive à la première, air terjun Gile, je suis tout seul et j'ai la cascade pour moi tout seul. Celle-ci tombe de près de 30m depuis un premier bassin et jaillit à travers de la végétation luxuriante recouvrant les parois de la falaise. Je prends quelques photos et emprunte un sentier pour rejoindre la seconde. J'arrive à un cul de sac, enfin pensais-je, et fais demi-tour. 

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Je rencontre un jeune couple indonésien, à peine la vingtaine, qui m'invite à les suivre pour me montrer la voie. Il s'avère qu'en fait il faut traverser la rivière pour continuer. J'enlève mes chaussures une première fois, les remet puis me décide à les garder au pied pour la suite.

La seconde cascade n'est en fait qu'à un quart d'heure de marche, contre une demi-heure indiquée dans le guide. Celle-ci est impressionnante par sa puissance, on aperçoit le panache de brume depuis une cinquantaine de mètres avant. C'est même assez fort dès qu'on se rapproche qu'il en devient difficile de se protéger des retombées d'humidité. Elles rendent le cailloux glissants et je dois protéger mon objectif entre chaque photo que j'essaie de prendre, et là aussi la végétation est d'un vert profond et luxuriante.

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Je range mes affaires derrière un rocher pour protéger de la brise, quitte mon bermuda et m'approche du bassin principal pour faire trempette. La puissance de la colonne d'eau ne donne pas envie de trop se rapprocher. On est tout aussi mouillé en étant à cinq mètres. Je reprend mes affaires après une bonne vingtaine de minutes et salue les petits jeunes. Je repars dans l'autre sens, en caleçon jusqu'à la première cascade puis renfile mon bermuda pour la fin du trajet.

Le temps s'est un peu réchauffé mais reste nuageux et on sent que la pluie ne va pas tarder. Je rencontre du coup un peu plus de faune endémique sur le retour dont un magnifique varan d'une bonne soixantaine de centimètres et un peu plus loin un joli serpent qui lui aussi saute dans le travers avant que je n'ai une quelconque chance de le photographier. Il y a aussi de belles libellules rouge feu. J'en trouve une qui pose assez longtemps pour que je la prenne en photo.

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J'arrive à ma guesthouse vers 11h et me pose un peu, demande si ma lessive est terminée. Le temps qu'elle soit finie de sécher je prépare mes affaires et suis prêt à partir vers midi. Je prend la route en direction du nord pour récupérer la route côtière et retourner à Sengiggi. Il n'y a pas trop d'endroits où je ne m'arrete vraiment. Je prends juste quelques photos au long du trajet. 

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Je m'arrete à Bangsal le port pour les îles Gili. Je me fais accoster par le patron d'un homestay qui veut me vendre un package à un prix excessif, d'ailleurs il descend vite de 750 000 Rp à 400 000 Rp. Je lui dis que sans savoir le prix des transports publics ça sert à rien que je lui donne une réponse. Comme il faisait aussi restaurant je me suis au moins trouvé un endroit pour manger car il est déjà 14h passées. Je ne fais qu'une bouchée de mes brochettes de poulet et de mon jus de fruits.

Je descend ensuite en voiture jusqu'au port où je récupère les tarifs. C'est bien ce que je pensais, la plus loin ne coûte que 15 000 Rp (1€) aller simple. Je  repars ensuite vers Sengiggi. Je gare ma voiture sur une place et pars à pieds nus pour essayer de trouver une guesthouse, mes chaussures étant toujours en train de sécher sous le pare brise de la voiture.

J'en visite quelques unes et puis tombe sur la petite Sonya Homestay, une maison basse divisée en plusieurs petites chambres, un peu défraîchies mais pour 100 000, petit déjeuner compris ça va. Je vais chercher la voiture après avoir été voir mon loueur, qui est juste à coté de la guesthouse, de pouvoir la garer tout près.

Je décharge mes affaires, paye pour ma chambre (quasiment tout le temps c'est d'avance ici) et demande à mama Sonya si elle fait les transports pour les îles Gili. Elle le fait pour 65 000 Rp dans chaque sens. Là  aussi je sors les bifetons et paye d'avance contre un billet aller - retour open. Je reste un peu à ma chambre, en face du ventilateur comme le soleil est en train de descendre et envoie les photos des deux derniers jours sur mon blog. 

Je vais faire un tour à la plage pour le coucher du soleil et, à la première vague, remouille mes chaussures qui ont mis la journée à sécher. Le coucher du soleil est pas tip-top car il y a des nuages à  l'horizon et on entend les premiers coups de tonnerres sur la montagne. Je prend quand même quelques photos de gamins sur la plage et une paire du sunset puis retourne à la guesthouse.

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Je met mes chaussures à sécher, regarde un peu le Lonely Planet et le prix des divers billets d'avion possibles pour rejoindre Yogyakarta sur Java. Je sais pas encore trop comment je vais articuler tout ça. Alors je vais rendre les clés de la voiture, payer mon du et récupérer mon passeport. En revenant je m'arrette dans un restaurant non loin de ma guesthouse et m'installe.

Je discute avec des touristes anglais en retraite qui finissaient juste de manger et me disaient qu'il venaient tous les ans quatre semaines à Lombok et venaient toujours manger ici. Je commande une bonne bière fraîche, un jus de fruits et un "nasi goreng ikan asin" un riz sauté au poisson salé (un peu type anchois). C'est très bon et ça change du poulet. J'ai droit à une petite assiette dessert gratuite avec de la pastèque et de l'ananas. Il fait une petite averse le temps du dîner.

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Je rentre vers 21h30 et passe encore un peu de temps sur internet et finis par me regarder une paire de séries avant d'aller me coucher vers onze heures, le réveil réglé à 7h pour mon transfert vers les îles.

29 janvier 2015

Tour de l'île en voiture, part 2 : de l'est au Nord sur les pentes du Gunung Rinjani

Lever avec le réveil sur mon portable après une nuit paisible et confortable dans ma chambre haut de gamme. J'ai dormi comme un bébé. Je sors dans le hall d'accueil pour prendre mon petit déjeuner. C'est un hôtel récent du coup ils n'ont pas encore fait de cuisine. Le service est du coup un long car ils doivent aller le faire préparer à l'extérieur. Comme j'ai eu qu'un dîner frugal, j'opte pour la solution "nasi goreng", riz sauté, pour me caler le bide. J'ai droit à un thé qu'ils préparent quand même sur place.

Je vais ensuite profiter de ma douche chaude à l'italienne clinquante avant de faire mes bagages pour repartir à l'assault de la route, direction nord vers la montagne et le volcan Rinjani. Je salue l'aimable staff et prend la route en direction de Masbagik, village carrefour où il y a un marché bien animé avec des carrioles à cheval garées devant qui attendent les clients aux bras chargés pour repartir.

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Un peu plus loin je trouve la route qui monte dans la montagne, d'abord progressivement jusqu'à Sapit, avec en bonus des kilomètres de belles rizières en étage avec le volcan en fond. Puis on passe aux choses sérieuses avec l'ascension rapide par une route quasiment recouverte de végétation tout le temps, où l'on se croise à peine et avec des raidillons imposant le passage de la 1ère.

 

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Je m'arrete un peu plus haut à un endroit d"couvert qui me donne un point de vue sur la vallée et les pentes érodées d'un des volcans.

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Je m'arrete presque cent mètres plus loin au vrai col que je n'avais pas vu venir. D'ici on voit toute la vallée du Sembalum, une vallée fertile résultat de plusieurs éruptions et du dépôt de sédiments dus à l'érosion des pentes environnantes. Cette plaine est à près de 1000m d'altitude et comprend un village que je passerai plus tard. Il y a aussi quelques singes qui s'amusent le long de la route. Pas mal de gens font un arrêt ici avant de continuer leur chemin vers l'océan au nord.

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Je repars par cette descente aussi abrupte que le fut la montée pour arriver au col, à allure réduite et traverse donc le village dans la vallée. Je m'arrete pour prendre une magnifique photo de la mosquée, très colorée. La route continue à serpenter dans la plaine, toujours pas facile de se croiser, voire sur certaines portions, difficile de croiser un scooter.

Dès la plaine terminée ça redescend sévère pour rejoindre l'océan que je commence à distinguer au loin malgré les nuages omniprésents. Aujourd'hui ça m'étonnerait que je l'évite la pluie. J'arrive à un carrefour et suit la direction de Bayan puis de Senaru une bourgade perchée sur les hauteurs à environ 600m d'altitude avec des rizières en étage, entourées de cocotiers, faisant face à l'océan. Je vois des guesthouses mais la plupart sont fermées car le parc national est en fait fermé en saison des pluies et beaucoup de homestay organisent aussi des treks.

J'en trouve quand même une ouverte où je demande à voir les chambres. Le proprio me montre d'abord les plus belles avec baignoire et eau chaude mais je lui explique que je n'ai plus beaucoup de liquidités et désire une moins chère. Elles sont tout aussi belles et spacieuses avec une grande salle de bain avec eau froide avec le bac du "mandi" traditionnel mais aussi une barre de douche normale, à l'eau froide bien sur. J'entends les premières goutes qui tombent quand j'amène mes sacs dans la chambre.

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Il fait une petite averse suivie d'une très grosse qui inonde tout en quelques minutes...je savais bien que j'allais la prendre, mais je suis à l'abri, je déguste un plat de pâtes et j'écris mon blog.

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Comme le temps a pas l'air de vouloir se lever je prends mon temps et attaque de bouquiner le Lonely Planet à la partie Est de Java pour essayer de planifier un peu la suite du voyage. Le ciel finit par s'éclaircir un peu, j'ai des nouveaux voisins anglophones qui sont là pour un trek, illégal bien sur puisque le parc est fermé, mais des compagnies sans trop de scrupules vendent le package complet avec transport depuis Sengiggi, trek de 2 jours et une nuit en campement, avec un départ le premier jour vers 3h du matin pour passer inaperçu.

Je décide alors d'aller vers le village suivant de Batu Koq et ensuite au vieux village de Desa Senaru. C'est un peu comme un ethnovillage avec la possibilité de faire une petite donation à l'entrée pour aller se balader dedans. Moi je monte un peu plus haut sur le début de la piste vers le Rinjani puis prend une photo du fameux village en toit de chaume sans y rentrer car il n'y a plus personne à l'entrée.

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En repartant je m'arrete prendre cinq différents types de beignets à une vendeuse que j'avais repéré plus tôt. Je m'arrete ensuite dans un café où il y aurait du wifi pour poster le message concernant la journée d'hier que j'ai fini de rédiger tout à l'heure. Le sympathique gars qui faisait des travaux de peinture m'avertit que c'est de l'internet à basse vitesse.

En effet, j'avoue perdre un peu patience pour faire fonctionner le correcteur orthographique, je ferais juste que de poster mon message, je n'essaierai même pas les photos, ça sera pour un autre jour. Je sirote mon thé glacé me demandant si ça vaudrait le coup que j'aille voir la cascade dont le départ le long du canal d'irrigation est juste à coté du bar. Le gars me dit de plutôt le faire demain matin car là je risque de manquer de lumière pour les photos. 

Je rentre donc à la guesthouse, gare ma voiture et file un peu plus bas achète quelques bananes, prend quelques photos de gens qui m'arretent dans la rue pour me parler. Je vais ensuite dans une épicerie et demande une recharge pour mon mobile. Le jeune gars me la crédite et m'invite à m'asseoir avec sa famille et photographier sa petite de 2 ans, très souriante et naturelle. Je reste là une bonne demi-heure à discuter d'un peu tout, buvant le "kopi Lombok" le café de Lombok qu'on m'a offert.

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Je repars un peu plus tard vers 19h, pose mon sac à la chambre et me pose sur la terrasse, mes victuailles à portée et, pour la première fois depuis le début de mon séjour, vais me mettre à jour pour mon blog en rédigeant la journée que je viens de vivre. Il me faudra encore trouver du wifi pour le corriger et le publier et aussi trouver un endroit un peu plus moderne pour transférer les photos de ces deux jours. Entre temps je commande du riz nature pour accompagner mes beignets : trois salés, au légumes, et deux sucrés dont le traditionnel à la banane.

Je finis de rédiger mon blog vers 21h. Ce soir ça va être soirée ciné car il est vraiment tôt et que je n'ai pas encore regardé des films que j'ai mis sur ma carte avant de partir. J'essaierai de me coucher vers 23h histoire de me lever tôt et faire la balade des cascades après le petit déjeuner et pouvoir rendre ma chambre après ça avant midi.

28 janvier 2015

Début de mon tour de l'île en voiture de location, direction sud-est et est.

Lever un peu avant 8h, j'ai de nouveau pas entendu l'appel à la prière, à croire que j'ai le sommeil lourd. Tout le monde est déjà parti mais je croise quand même le papa de Valentina avec son cousin. Je me fais un thé et prend le deuxième plat de pâtes multicolores sucrées et saupoudrées de noix de coco râpée. Je vais ensuite me doucher et décide d'appeler le loueur dont j'avais pris la carte à Sengiggi pour demander une voiture et savoir s'ils peuvent me l'amener ici. 

Le temps que le gars trouve, les papiers signés, je décolle vers 10h30. Conduire à gauche, passe encore, mais s'habituer aux commandes qui sont inversées, ça c'est autre chose - j'en aurais pour la journée à me tromper entre essuie-glaces et clignotant - heureusement que les pédales sont elles dans le même sens. Il faut aussi s'habituer aux ronds-points, les prendre à l'envers bien sûr. Le seul que j'ai pas pris dans le bon sens c'était en rase campagne et il n'y avait pas d'autres véhicules en face.

Bref, je prend d'abord la direction de Praya où je dois trouver une route qui descend à Kuta, magnifique plage du sud de l'ile, paradis des surfers et en soit anti-thèse de son homonyme de Bali par sa quiétude et son animation toute relative. Je fais que traverser le village et m'arrete un peu plus loin sur la cote à midi pile.

 

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Je prends un petit sachet de krupuk, que le père de Valentina m'avait fait goûter la veille, genre de chips de crevette à la farine de manioc qui peut se présenter sous forme d'un petit nid blanc et léger et croustillant. Je m'assois un moment à l'ombre avec une boisson fraîche et étudie un peu la carte et le lonely planet pour voir quelle direction je vais prendre.  

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Je choisis de partir vers l'est, c'est un cul de sac, il faudra de toutes façons que je repasse par Kuta. Je passe quelques magnifiques plages de sable blanc, immenses et désertes, comme Tanjung Aan, et avance jusqu'au bout de la route au petit village de pécheurs de Gerupuk. Je gare mon auto à la sortie du bourg, le seul endroit où j'ai trouvé à faire demi-tour, l'artère principale étant un simple chemin de terre à peine assez large pour se croiser. Je descend à pied dans cette dernière et vais me poser dans un warung attenant à une guesthouse, lesquelles sont essentiellement remplies de surfers (indonésiens, australiens principalement), on les voit partir avec des petits bateaux au large avec leurs planches pour rejoindre un spot réputé de surf.

Je commande pour ma part du poulet rôti à la façon indonésienne, des petits légumes cuits à la vapeur, du riz et de la sauce sembal maison, pimentée et citronnée et un jus de mangue frais. Je prends mon temps profitant de la vue sur le port sur cette terrasse ombragée.

 

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Je vois à la télé et entend qu'il y a eu un crash où des français seraient mort mais j'arrive pas à me faire explique où et avec quelle compagnie - je comprendrais que le soir à l'hôtel quand j'aurai du wifi que c'est en fait un F-16 de l'armée grecque en manoeuvre sur une base militaire en Espagne qui s'es crashée pendant un exercice dans un programme d'entrainement de l'OTAN et que ce sont des personnes présentes sur le tarmac qui ont été blessées et tuées au moment du choc sur la piste.

Je repars vers 15h dans l'autre sens, passe Kuta et entame la route vers l'ouest. Je bifurque en passant par une route de montagne où il est difficile de se croiser, mais au combien magnifique avec des rizières en étages.

 

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Je retrouve la route que j'avais pris ce matin et remonte vers Praya afin de pouvoir prendre la route qui me permettra de rejoindre la route qui descend dans la péninsule sud-est. Une fois engagé, là aussi sur une route en cul de sac, je passe d'une route en nids de poules pas très large à une piste en terre qui devient par la suite caillouteuse à souhait. La petite Daihatsu se découvre des airs de 4x4 pour franchir certains passages pas évidents.

J'arrive enfin à l'endroit tant chéri, "pantai pink" la plage rose, où le sable est rose. On y descend après avoir payé un droit de passage par une descente en béton - du luxe par rapport aux voies empruntées pour la rejoindre - qui rejoint une petite zone avec quelques bateaux, quelques pécheurs et une paire de petits stands qui vendent à boire et à manger.

 

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Je me détend - j'étais tout contracturé en sortant de la voiture - une dizaine de minutes assis sur une paillasse couverte à discuter un peu avec le vendeur et une dame dont les quatre filles sont en train de se baigner, toutes habillées. Elle et le vendeur me posent plein de questions et, me sachant pas marié, me proposent trois des quatre filles si je le désire. Je refuse poliment et vais à mon tour apprécier une bonne petite baignade à la lueur du soleil descendant, dans une  eau toujours aussi chaude, pour une bonne quinzaine de minutes.

Après avoir récolté du sable pour ceux qui se reconnaîtront, je remonte dans ma voiture, serviette autour de la taille et repars à la lueur du crépuscule dans l'autre sens. Le ciel devient couleur feu et je m'arrete de temps en temps pour prendre des photos.

 

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Apparaît alors le problème que je n'avais pas appréhendé avant mon départ, celui du logement. En effet cette partie de Lombok, au profit d'une nature mieux conservée, n'a pas été vraiment développée pour le tourisme et depuis Kuta je n'ai vu aucun hôtel ou guesthouse.

Et ça va durer un moment, remontant vers le nord, le long de la cote j'arrive vers 9h à Selong où je m'arrete dans une supérette pour acheter de quoi grignoter ce soir et par la même demander s'il y a des hôtels dans le bled. Un petit vieux d'une boutique d'a coté m'accoste et me propose de me guider vers les différents hôtels.

Je le suis avec ma voiture et on nous annonce complet dans les deux premiers (sûrement louées à des locaux les chambres, car les parkings sont quasi vides). On finit par arriver dans un hôtel classe, ouvert il y a peu, où je m'installe à contre-coeur même si le confort est là, après avoir négocié de payer en euros (34€) et qu'il me rende la monnaie en devise (et oui ça aussi j'y avais pas pensé, dans les zones moins touristiques ça devient aussi compliqué de trouver des bureaux de change, les banques n'en faisant pas nécessairement ici).

Bon, je relativise quand même car quelque soit la route que j'aurais pris si j'étais pas resté dans cette hôtel, elle aurait mené à ce que je passe la nuit dans ma voiture car il n'y en a vraiment pas dans le coin. Et puis aussi je me dis que je viens de payer l'équivalent d'une chambre en Formule 1 mais avec des vrais murs, une literie exceptionnelle, la télé et la clim, petit déjeuner compris. 

Je profite du wifi pour publier le jour précédent et envoie d'autres photos sur l'album en ligne de mon blog. Je me couche vers minuit et met le réveil à huit heures pour pas me bouffer la matinée.

27 janvier 2015

Petite escapade dans la péninsule sud-ouest de Lombok

Lever vers 8h30 quand la maman de Valentina s'en va. Cette dernière est allée au marché ce matin m'acheter tout un tas de douceurs pour mon petit déjeuner et m'a même mis les noms dessus sur des petites cartonettes pour que je puisse les identifier. Je me fais un thé et commence à déguster toutes ces bonnes sucreries. Il y a des genres de pâtes molles de couleur verte (couleur pistache) avec de la chair de coco, délicieux.

 

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Toujours avec de la coco, une salade de douceurs gélatineuses de diverses couleurs et goûts, un roulé à la de riz à la noix de coco et un autre à la banane. Tout ça est très bon, je suis maintenant plein d'énergie pour la suite de la journée. 

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Je pars en scooter après dix heures direction Gunung pensong. En haut d'une colline se trouve un temple d'où la vue est superbe. J'arrive à trouver assez facilement et je gare mon scooter à l'ombre près d'un immense banyan.  

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Je fais un don pour le temple et un papy m'accompagne jusqu'en haut. Avec la chaleur heureusement que l'on monte les marches à l'abri dans la foret car ça grimpe dur. Mais l'effort en vaut la peine vu le panorama depuis le haut de la colline.

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On voit haut loin la péninsule sud-ouest, le volcan au nord, les rizières à perte de vue et Mataram. Je prends quelques photos et redescends avec le papy.

Je repars en empruntant la route qui longe la cote. Après Lembar, un des ports d'arrivée de Bali je continue et m'arette au bord de la route dans un petit resto avec spécialité de poisson. Je m'installe sur la paillasse couverte d'un toit en bambou.

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Pour 50000 roupiah j'ai droit à un beau poisson sur une pique en bambou, ultra frais, cuit au feu de coques de coco, du riz, du sembal (sauce piquante indonésienne typique) maison et une boisson. Je mange mon poisson et mon riz à la main, façon locale, évitant soigneusement la main gauche considérée impure. C'est un régal et il y a vraiment de quoi manger sur ce parfait poisson.

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Après m'etre régalé je reprends la route pour rejoindre la pointe de la péninsule. Je m'arrete par endroits pour prendre des photos car le littoral est parsemé de belles plages de sable blanc et d'iles au large. Pour rejoindre la pointe il faut finir par un chemin cahoteux après le dernier village appelé Bangko Bangko. La aussi le jeu en valait la chandelle car je me retrouve à cette pointe appelée "Desert Point", spot de surf réputé, tout seul pour pouvoir me baigner à loisir. Je fais trempette une quinzaine de minutes et vois que le trajet m'a coûté la peau de mes genoux qui ont bien cramé.

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Je fais bien gaffe au retour sur le chemin de pas abîmer le scooter à Valentina. Je refais la route dans l'autre sens et m'arrete là où j'ai mangé le poisson pour en acheter un autre un peu plus gros pour remercier la maman de Valentina et le manger ensemble ce soir. Je prends une route différente après Lembar. et emprunte même la route non finie que j'avais vu la veille. Seulement les deux roues passent dessus puisqu'il y a des barrières aux entrées. Elle et en fait vraiment sympa car elle passe au milieu des rizières.

J'arrive un peu avant six heures à la maison. Valentina et ses parents s'en vont peu de temps après car ils doivent aller visiter quelqu'un à l'hopital. Du coup je suis tout seul à la maison et me met à la rédaction de mon blog. Quand ils reviennent je leur propose qu'on mange ensemble. Les filles n'ont pas faim mais la maman fait un sembal maison, bien épicé, pour accompagner le poisson et le riz. Je mange donc en compagnie de son père après sa prière

Tout le monde va se coucher tot. Moi je continue un peu à mon blog et vais me coucher vers 23h30.

26 janvier 2015

Lombok longue journée débutée à l'heure de la prière.

Lever un peu avant 5h. J'aurais fait un bon musulman car j'arrive à me lever avant que ne résonne le muezzin et ne commence le prêche. Mes hôtes eux s'activent déjà depuis un bon moment. Je file au "mandi", le bain traditionnel indonésien, rappelant celui de la Thailande de l'est, un bac haut rempli d'eau et un wc à la turque juste à coté, et une gamelle en plastique avec une poignée - l'eau du bac sert pour faire la chasse de la toilette et, tempérée qu'elle est soit environ 25°C, sert pour la douche du coup fraîche, en se versant de l'eau, comme le Verseau, à l'aide du récipient - tout un art....mais on s'y habitue vite, d'autant que ça a l'avantage de bien réveiller.

Pas de petit déjeuner pour moi car c'est un peu tôt du coup je me prépare juste un thé le temps que tout le monde finisse de se préparer et que le père de Valentina charge la voiture avec les caisses de produits qu'elle a à vendre. Il faut arriver avant 6h pour décharger car après ils ferment la route pour trois heures de marché. Une fois déchargé les produits on pose tout sur deux grands tapis sur le large trottoir de cette avenue et je les aide à disposer tout ça dessus. On m'apporte un thé et un peu plus tard des minis doughnuts frais et bien gras.

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Un peu plus tard je vais faire un tour dans ce marché avec Valentina, sa mère et sa petite nièce Safira. J'ai pris mon téléobjectif pour prendre les gens au naturel sans qu'ils le sachent. Sa mère achète plein de trucs à me faire goûter : des beignets de banane, des beignets de riz gluant, une belle papaye.

 

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On continue un peu plus loin tandis que la maman retourne au stand tenu tout seul par le papa depuis. Les musulmans étant levé très tôt pour la prière il y a beaucoup de monde pour ce marché du dimanche qui se finit à 9h du matin. Il y a vraiment de tout, à manger, à boire, des vêtements, des babioles.

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Quand on retourne à l'étal rien n'a encore était vendu alors on s'installe à nouveau, assis en tailleur sur le tapis, et on regarde passer les clients potentiels. Mon petit déjeuner s'avèrera plus consistant qu'espérait puisqu'on me ramène à manger de longue : les fameux beignets de  banane, ceux au riz gluant puis la maman a acheté spécialement pour moi des petites brochettes au poisson "sate ikan tanjung", vraiment un met local de Lombok, savoureux et légèrement épicé.

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Elle m'explique qu'il existe quatre différents types de sate : donc celui que j'ai mangé (poisson mélangé avec du lait de coco, de l'ail, de la citronnelle et du piment) "sate ikan tanjung", "sate pusut" fait de chair de coco mélangée à de la viande et assaisonnée, "sate bulayak" au boeuf et accompagné d'un gâteau de riz, "sate rembiga" boeuf aussi mais épicé différemment.

Au final Valentina a ses premiers clients vers la fin du marché et vend quelques produits. Pendant ce temps je remarque une petite paire de chaussures pour bébé et vois un prix en Euro. Elles étaient normalement destinées au marché français de la franchise Zara. Elle le vend quatre fois moins cher.

On remballe tout vers 9h quand la circulation dans l'avenue est rétablie. On est à la maison peu après. Je me pose un peu dehors pour faire mon blog tandis que la maman s'est lancée dans la grande toilette de ses cinq chats, sous le regard bienveillant de gamins du voisinage et avec l'aide de Valentina.

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Un peu plus tard je me fais mon repas de midi avec un des plats de riz enveloppés dans  une feuille de banane qu'avait acheté la maman de Valentina, un peu de papaye (elle a découpé en cubes la grosse qu'ils ont acheté ce matin). C'est la surprise puisque je ne savais pas qu'est ce que j'allais découvrir dans cette feuille : du riz blanc, des oignons frits, du poulet croustillant et des cacahuètes, le tout savamment épicé.

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Un peu plus tard Valentina me dit qu'elle va essayer de rattraper un peu de sommeil et je fais de même, ne pensant pas vraiment sombrer comme je l'ai fait pendant 45 bonnes minutes bien réparatrices. Je me prépare ensuite pour aller visiter un peu les alentours avec le scooter de Valentina qu'elle me prête puisque les russes sont partis et qu'il est à nouveau disponible; J'enfile mon casque bleu et prend la route à allure réduite comme toujours, essayant de prendre des points de repère pour me retrouver à mon retour.

Le voisinage tout proche est un vrai labyrinthe je m'en vais donc vers la mer et suis la route côtière vers le nord. Je m'arrete de temps en temps pour prendre des photos à des belvédères le long de la route. Je passe Sengiggi, point d'arrivée des bateaux de Bali et de départ avec bateaux rapides pour les iles Gili. Je vais avoir l'occasion d'en voir deux des trois qui composent l'archipel des Gili - Gili Trawangan, la plus grosse et la plus habitée, sorte de Koh Phangan indonésienne, reine des rave parties et de la nuit nocturne, et Gili Meno - lors de mon arrêt à un autre belvédère duquel je ferais demi-tour. pour retourner vers Sengiggi.

Je m'arrete dans quelques agences pour voir si je peux trouver une vraie moto à louer pour aller visiter le reste de l'ile mais ça semble compliqué car il y a en fait peu de revendeurs sur Loombok et du coup peu de compagnies qui en louent, ou alors à un tarif quasi supérieur à une voiture.  Je note d'ailleurs que c'est autour de 16€ par jour hors carburant ce qui n'est pas excessif et me réserve l'idée d'y penser pour la suite de mon périple.

Je retourne vers Mataram et la traverse pour me rendre à un temple de l'autre coté de la ville. Ce faisant je passe devant l'immense mosquée en construction que j'avais remarqué hier et ce matin (voir photo). Je remet un peu d'esence et me dirige  vers Pura Lingsar que je trouve assez facilement. Je laisse mon scooter et rentre dans l'enceinte de ce temple datant de 1714, de type animiste, et l'un des seuls temples multi-religieux de l'ile puisque n'importe qui peut venir prier pour la prospérité, de bonnes récoltes, de la pluie.

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Je discute un peu avec un des gardiens du parking le temps de faire une pause à l'ombre avec un jus d'orange. Je repars dans l'autre sens avec dans l'idée d'aller au Gunung Pensong. Mais je n'arrive pas à trouver la direction et en plus il commence à pleuvoir. Je fais un tour de ville pour reconnaître la route de ce matin et retrouve assez facilement la maison.

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Je retrouve Valentina qui a bien fait la sieste puisqu'elle s'est réveillée de peu et a encore les cheveux humides de sa récente douche. On reste dehors sur les fauteuils tous les deux sur nos tablettes respectives. Nous rentrons au moment de la prière du coucher du soleil et elle s'en va prier. Ses parents arrivent peu après et proposent d'aller manger en ville. Je n'ai pas vraiment pris d'affaires habillées et m'inquiète en les voyant sur leur 31. Je noue un turban autour de ma tête et change de t-shirt, ça fera l'affaire. 

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On part en voiture et on rejoint une petite cantine près d'un grand hôtel. Je vois mes premiers touristes par la même, j'en avais pas vraiment croisé pour le moment. Ils sont spécialisés dans les nouilles sautées mais ne font pas que ça. C'est quand mémé ce que tout le monde va prendre. Pour moi ce sera "mie goreng seafood" (ils ont pas de traduction pour fruits de mer), nouilles sautées au fruits de mer. Ah et puis "mie" correspond à un type de nouilles de blé fines comme des spaghettis.

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On se régale et puis on retourne à la maison. Le dîner m'a été offert par la maman qui a refusé mon argent. Le ciel est éclairé par moment, un orage arrive du nord-est. Je file du coup sur le toit avec mon appareil photo et essaye de choper un éclair. Malheureusement l'orage restera loin et le meilleur cliché que j'ai pu prendre vous pouvez le voir sur l'album. Un peu dépité je redescend me coucher et me regarde des séries avant de sombrer vers 23h.

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25 janvier 2015

Un peu de shoping le matin et transport jusqu'à Lombok

Lever vers 8h après une nuit un peu agitée, au moins sur la fin. Je file me doucher sans faire de bruit pour ne pas réveiller les filles. Je sors vers 9h et rejoins la rue adjacente pour voir si le loueur de scooter est ouvert. Il ne l'est manifestement pas alors je m'assois dans une petite échoppe et commande un café. Je prends un jus d'orange et une brioche dans la petite épicerie attenante. 

Je retourne vers 10h à la maison décidant qu'un aller-retour jusqu'à Tanah Lot serait un peu difficile à caser si je veux me rendre à l'aéroport pour mon vol vers Lombok. Les filles me disent qu'elles veulent aller faire du shoping ce matin dans une boutique sur sunset street. Elles me proposent de les accompagner. Au final je leur dis au revoir en partant car elles vont aller visiter un temple d'abord. Je remercie Ema et vais quand même en taxi jusqu'à cette fameuse boutique de produits indonésiens seulement, appelée Krisna, comme la déesse indienne.

Le taxi, climatisé, me dépose devant la boutique où là aussi j'aurai la clim le temps de faire mes petites emplettes. J'achète quatre objets d'artisanat, une écharpe, un long tissu pour faire sarong et un t-shirt à manches longues car hier à un moment de ma longue marche sur la plage jusqu'au Champlong café j'ai tombé ma veste queschua que j'avais coincé sous la fermeture de mon sac. 

Quand je ressors je retrouve les filles qui viennent juste d'arriver. Je salue Ema et la remercie et avance dehors et me rends compte qu'il pleut. J'avance un peu dans la rue pour prendre un taxi qui me ramène à la maison. Je plie mes affaires et attend d'etre à nouveau dans la rue pour appeler mon taxi d'hier soir. Je vais l'attendre devant l'hotel BPC. Il me récupère une vingtaine de minutes plus tard et on file vers l'aéroport à un tarif qu'on avait fixé hier. Il me dit qu'il n'a pas beaucoup de clients en ce moment et me donne aussi les tarifs si jamais je repasse par Bali et que je veux un taxi avec chauffeur pour des excursions à la journée.

J'arrive vers 14h à l'aéroport et me dirige vers le bureau de la Garuda Indonesia pour acheter mon billet. Et à ma grande surprise j'apprends que le billet est au même prix que sur internet. Je paie par carte visa et demande un siège en hublot. Je rentre ensuite pour faire enregistrer mon bagage et passe la sécurité. Je me pose dans une cantine pour manger une soupe aux boulettes de viande et rejoins ensuite la porte d'embarquement toute proche;

En définitive on nous fait remonter une partie du terminal car la porte a changé, mais on embarque en temps et en heure et on décolle aussi à l'heure. L'avion est de nouveau un 737-800 récent et le service est toujours bon. Pour un vol de 45mn on nous donne une boite avec un encas salé, un encas sucré et de l'eau. Vol à faible altitude vu la courte distance à parcourir, sans aucune perturbations et beaux points de vue lors du premier et du dernier virage.

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Atterrissage un peu rock'n roll mais bien maîtrisé ensuite. Il n'y a pas de pluie mais il doit faire aussi chaud et humide qu'à Bali et il y a quelques nuages. Je récupère mes bagages assez vite et file vers la sortie. Je demande un taxi avec compteur une fois à l'extérieur, et monte dedans pour un trajet d'environ 35 km  - ce nouvel aéroport se situe vers Praya et est deux fois plus loin que l'ancien qui se trouvait au nord de Mataram - dans un taxi récent et climatisé.

Il demande à dans le voisinage pour finalement trouver la ruelle de chez Valentina. Je suis reçu par elle et sa maman, en tenue traditionnelle car elle allait s'occuper de l'animation d'un mariage dans la soirée. Je rencontre aussi les autres couchsurfers qui sont là, un couple de jeunes russes, Tanya et Kiriel, avec qui je discute un petit peu. On me sert un thé le temps que je m'installe et j'entends bientôt mon premier muezzin du séjour pour la prière du coucher du soleil. Ses parents s'en vont, je rencontre donc son père avant qu'il s'en aille à la prière à la mosquée toute proche. Ce sont des gens très accueillants. Il y a aussi Safira la petite de la cousine à Valentina, une mignonne et chipie petite fillette de 6 ou 7 ans.

On reste un petit moment avec les russes à discuter et déguster un jus de fruits frais qu'a fait Kiriel, c'est épais car il n'a pas rajouté d'eau du tout mais c'est vraiment bon. Un peu plus tard j'ai droit à un dîner pour moi tout seul avec trois nouvelles découvertes culinaires : une soupe épicée de jaque, appelée "kulur", des tripes de poulet rissolées et épicées avec de l'ail et du piment, appelé "usus", et des beignets au soja appelés "mendoan". Un peu de riz pour calmer le palais des attaques du piment omniprésent et un thé pour faire glisser l'ensemble.

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Je me suis régalé mais n'ai pas tout manger - vous comprendrez pourquoi quand vous verrez les portions sur la photo dans l'album - et j'ai pas mal discuté avec Valentina, entre autres de religion en lui expliquant ma position agnostique et comment j'en suis arrivé là et ai écouté ce qu'elle m'a raconté, un peu seulement, de comment elle et ses parents pratiquaient l'islam.

Un peu plus tard elle, sa nièce et une autre cousine préparent ensemble les paquets pour le marché sur lequel elles vont aller demain matin. Valentina a en fait une micro-entreprise dans laquelle elle achète des lots de fringues, de jouets, de layettes, de chaussures pour enfants sur internet puis elle les emballe à nouveau à l'unité pour les vendre sur le marché du dimanche matin.

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Elle me propose d'y aller avec eux demain matin avant l'aube. Je leur dit oui même si ça veut dire lever à l'heure de la prière, 5h du matin, pour un départ dans la demi-heure, Je vais donc au lit vers 22h mais regarde une paire de séries avant de me coucher.

25 janvier 2015

Retour d'Ubud et balade dans Kuta

Lever un peu avant le réveil mais je traine jusqu'à l'heure que j'avais réglé, juste un peu avant huit heures. Je sors sur la terrasse pour le petit déjeuner. Le petit jeune de l'accueil m'amène une pleine théière et puis un peu plus tard une assiette de fruits frais (bananes, papaye, ananas, pastèque) et une crèpe à la banane (banana pancake) et au miel. Je me régale et profite à l'abri sur mon petit bout de terrasse.

Après une bonne douche chaude, la première depuis le début du voyage, je fais mon sac, paye mon du et rejoins mon scooter dans la petite allée. Il a eu le temps de sécher depuis hier soir. Je file par la route que j'ai pris hier soir et prends une petite route de campagne qui rejoint un axe direct pour Denpassar sillonnant entre les rizières. Je trouve la route directe et me rends compte du détour que j'avais du faire la veille car je suis rendu rapidement à un des croisements près de Denpassar.

Je m'arrete un peu plus loin pour voir un joli bâtiment avec une façade très caractéristique avec des statues blanches et des libellules dorées. Je me rends compte en franchissant le porche que c'est en fait une galerie de vente de bijoux fabriqués localement dont la spécialité est la broche en forme de libellule, en or, argent,, avec diamants. Les prix sont hors de ma bourse mais je profite de la clim et de la beauté des diverses pièces avant de ressortir et de reprendre la route vers Kuta. 

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Le temps de tourner un peu dans Kuta pour trouver le bureau de mon loueur j'arrive à déposer le scooter vers 12h15. Je repars dans Legian street toute proche pour jeter un coup d'oeil aux vitrines, demander les prix pour les traversées en bateau et essayer de trouver un endroit pour manger et pouvoir me connecter et étudier comment me rendre à Lombok au mieux.

Je trouve un genre de cantine où il y a des bons ventilos et du wifi. Je prend un plat mixte avec du riz et un bon thé glacé aux longans. Par rapport aux prix que l'on m'a annoncé pour le bateau et les heures auxquelles il faut etre prêt pour s'y rendre je me rends vite compte que l'avion est guère plus cher. Il y en a trois en fin d'après-midi à seulement 400 000 Roupiah, soit un peu plus de 25€. 

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Je reste un bon moment et en profite pour poster sur mon blog le billet de la journée de la veille et ajouter des photos sur l'album. J'atends d'avoir des nouvelles de Ema et de Valentina, ma prochaine couchsurfeuse, avant de me décider.. Je repars un peu plus tard et continue de descendre la rue puis, n'ayant toujours pas de nouvelles, je vais me poser dans un autre bar en terrasse, avec le WIFI, et essaye d'acheter le billet. Comme pour la Birmanie il y a deux ans, impossible de finir mon achat car visa envoie le code de confirmation sur mon numéro français ET le put...n de réseau Free de mer.. n'a pas passé d'accords avec l'indonésie, donc impossible de recevoir les codes en utilisant un réseau local.

Je laisse tomber et demande quand même a l'hotel attenant s'ils pouvaient le faire pour moi mais ils le font pas. J'ai eu des nouvelles de Ema, elle est avec une de ses copines sur la plage dans un café qui joue de la musique live. J'attaque de revenir en arrière pour rejoindre la plage. Je suis au début de celle de Kuta et je découvre l'ambiance coucher de soleil.

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On peut marcher sous les arbres au fond de la plage où se trouvent des petits bars improvisés vendant des bières bien fraîches, des gens assis face à la mer pour le "sunset", des joueurs d'instruments à cordes divers, des planches de surf plantées dans le sable, la totale quoi.

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Il me faut finalement marcher longtemps avant de trouver le fameux bar, au moins trois kilomètres sur la plage. Quand j'arrive je retrouve Ema et sa copine sur des poufs face à la mer.

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Je me commande une bière bien méritée et la déguste avachi dans mon pouf après avoir pris quelques photos de ce joli spot de détente sur la plage au soleil couchant. Il y a un duo de musiciens assis sur des tabourets qui jouent avec le soleil couchant en fond.

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Ema et sa copine me disent qu'elles doivent se préparer pour aller manger dans un restaurant italien dont elles me donnent l'adresse afin que je m'y rende à pied le temps qu'elles repassent à la maison.

Après avoir fini ma bière j'entreprends la marche vers le fameux restaurant. J'arrive à ne pas me perdre ce qui est déjà pas mal. En route je passe par une pharmacie et m'achète un petit pot de baume du tigre blanc pour dégager mon nez et passer sur mes coups de soleil. J'en sens l'effet directement sur ma peau, ça fait du bien. J'envoie un message aux filles pour savoir où elles en sont et je fais réserver une table pour trois.

L'endroit est vraiment réputé car blindé ce soir. J'attends leur arrivée devant l'établissement. On y rentre peu après neuf heures. On nous amène à une table à la terrasse extérieure joliment décorée. Je prends alors toute la mesure de l'étendue de ce restaurant : un grand bar rectangulaire, trois salles couvertes et un terrasse avec une scène pour des musiciens qui ne tardent pas à s'installer. 

La  carte est 100% italienne et assez fournie, les prix un peu au dessus de la moyenne. Les filles commandent des pâtes et des raviolis, moi un carpaccio de boeuf au pesto avec de la roquette et des champignons de paris marinés au citron et une assiette de frites. Je commande une bouteille de Shiraz de Bali (dans les 12€ la bouteille tout de même, mais ça les vaut), du rouge ma foi bon une fois baissé sa température dans un seau à glaçons (bé oui avec presque 30°C de température ambiante à cette heure-ci il faut la faire baisser quelque peu pour apprécier la dégustation).

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Nous nous délectons au son de la voix enivrante de la chanteuse qui a un bon coffre et une belle voix de chanteuse de blues américain. Elle ne fera pas que des standards américain mais aussi quelques chants indonésiens qui ont fait grand plaisir aux locaux, nombreux ici, dont Ema et sa copine car le chant venait de leur région de Jakara sur Java.

On règle ensuite nos notes et on remonte un peu plus haut dans la rue afin d'aller écouter un peu de musique dans un club dans cette même rue. L'endroit qui se nomme la Favela n'a de ça que le nom car l'intérieur est tout bonnement magnifique, mêlant style hispanique, antiquités, et rivières, ponts en bambou, plantes luxuriantes, à en faire rougir n'importe quel créateur de club en Europe. On y reste un petit moment puis on rentre à l'appartement, elles en scooter et moi en taxi. Le gars est super sympa et me donne sa carte et nous convenons déjà d'un prix pour se rendre à l'aéroport demain midi.

J'arrive peu après les filles. Il est minuit passé, tout le monde s'allonge et tombe dans les bras de Morphée assez vite.

23 janvier 2015

Direction Ubud, ville d'art et de culture

J'ouvre l'oeil vers 8h15 et vois qu'Ema est toujours là. Elle a décidé de se faire porter pâle aujourd'hui. Moi je file me doucher pour pas partir trop tard vers Ubud, à une bonne heure et demie de scooter d'ici. Je conviens avec Ema de laisser mes affaires et je prépare mon sac à dos avec pour objectif de visiter et de passer la nuit là-bas. Sa soeur - son amie qu'elle considère comme sa soeur - doit arriver cet après-midi de Java d'où elle viennent toutes les deux. Elle couchera elle aussi dans l'appartement donc on sera trois la nuit de vendredi à samedi.

Je pars vers neuf heures moins le quart et essaie tant bien que mal, à allure réduite vu le trafic, de rejoindre Ubud. Il faut savoir que c'est pas super bien indiqué et au final je pense avoir fait un bon vieux détour de 20 km au moins. Au fil de la route se suivent magasins d'antiquités, surtout de statues religieuses, ateliers de menuiserie, de ferronnerie, de céramique, de plus en plus en se rapprochant de Ubud.

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Cette ville est la capitale artisanale de toute l'île, d'une créativité étonnante quelque soient les matériaux utilisés. Je me gare dans la rue principale en sens unique et vais grignoter des pâtisseries avec un café car tout ce trajet m'a mis en appétit.

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Il fait chaud et orageux encore aujourd'hui, du coup de temps en temps c'est un peu plus couvert. J'erre dans dans les rues animées des alentours jetant un coup d'oeil aux petites boutiques, il y a une petite rue qui a des faux airs de Hoi An au Vietnam. Un peu plus tard je passe par le palais d'Ubud près duquel vivent encore des personnes de la famille royale. Il est en plein air avec quelques pagodes et de jolis porches sculptés.

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Je fais un petit repérage en même temps des alentours et essaie de trouver une adresse de Guesthouse relevée dans le Lonely planet, Pondok Indih. Elle se situe dans une rue calme et on prend un petit sentier pour la rejoindre à coté de rizières. Ils ont une chambre ma foi sympathique à me proposer, avec douche chaude, un luxe ici. En même temps, à 13€ la chambre, mais ça les vaut vu le confort et la quiétude du lieu.

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Je pose quelques affaires pour alléger mon sac et après m'etre rafraîchit un peu je repars chercher mon scooter qui est toujours dans la rue à sens unique près de là où j'ai déjeuner plus tôt. Première étape la Monkey Forest : près du centre ce lieu en pleine jungle renferme deux temples dont un au fond de la vallée, sous un grand banian dont les lianes par milliers descendent jusqu'au sol et où l'on accède par un pont en pierre à têtes de dragons. Ce temple fait penser à un de ceux de Indiana Jones, enfoui dans la végétation. Il y a même un varan qui évolue au fond du canyon, tranquille.

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L'attraction principale ici comme aux Batu Caves à Kuala Lumpur ce sont les singes. Tout est fait pour les rendre actifs, vente de régimes de bananes ou de patate douce - près d'un de ces stands il y a une mamie avec des dreadslocks de ouf - du personnel qui les fait monter sur les épaules des gens. La visite est ponctuée des cris des jeunes femmes effrayées qui se sont laissées aller à une proximité trop importante avec les bêtes ou bien ceux des enfants effarouchés par les réactions parfois violentes des primates.

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Après trois bons quarts d'heure passés dans ce parc tout de même agréable je retourne chercher mon scooter dans le parking dédié. Je file dans le sens de la route en sens unique et repasse près de la rue de ma guesthouse, jalan Bisma. Je continue sur un,e route sans trop savoir où je vais et profite du paysage avec des coins sympathiques de rizières.. Je finis par m'arreter dans un warung joliment installé au pied des rizières. Je commande un "mie goreng" plat de nouilles sautées avec un jus de fruits frais mixte et un thé glacé. Le coin est vraiment agréable, une terrasse couverte par des petit toits de chaumes et le silence. Je suis encore un peu décalé vu l'heure où j'ai petit déjeuné il est donc presque 15h30 quand je déguste ce savoureux plat.

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Je repars dans l'autre sens et repars vers Ubud centre. Je cherche la route qui va vers la grotte de l'éléphant "Goa Gajah" et finis par la trouver malgré les directions sur les panneaux plutôt trompeuses. La grotte en question n'a rien d'extraordinaire et est toute petite et assez basique à l'intérieur - une statue de Ganesha, la divinité indienne à tête d'éléphant s'y trouve, d'où le nom donné à la grotte - le plus intéressant étant la façade sculptée dans le granit. L'entrée se fait par la bouche d'un démon finement sculpté. Un peu plus bas dans la jungle sauvage du site se trouve un vieux temple bouddhiste où je vais prier aidé par un vieux édenté qui me montre comment faire et me demande une offrande.

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De retour à mon deux roues je continue la route pour aller voir un site nommé "Yeh Pulu", une falaise sculpté de 25 mètres de long sur 3 mètres de haut racontant la vie de Krishna. On y retrouve à nouveau Ganesha. Je suis tout seul pour la visite, le site est calme a fond d'une petite vallée avec un ruisseau pour seul fond sonore. Lorsque je remonte je me pose un moment dans un petit bar pour boire une bière bien fraîche, ma première "bitang", la marque de bière locale. Là aussi le paysage environnant qui s'étale devant moi consiste en rizières en étages et je peux entendre au loin les chants d'un temple.

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Je repars en sens inverse et trace un peu après ma guesthouse pour aller faire le plein. Je prends deux bouteilles dans une échoppe et repars dans l'autre sens. Au passage sur le pont qui enjambe le canyon je remarque un magnifique temple, maintenant fermé, mais je m'y rends par un sentier à la lueur du crépuscule. C'est le Pura Gunung Lebah. il est entre deux bras de la rivière et est assez grand avec de magnifiques tourelles en étages dont je prends une photos en ombres chinoises avec la lueur du soleil couchant.

Je retourne ensuite à ma chambre, gare le scooter dans la petite allée, vais me décrotter un peu et repars me trouver un endroit pour manger. J'avais noté quelques noms de restaurants mais certains étaient fermés et les autres trop chers à mon goût. Au niveau du palais d'Ubud je peux voir à travers les grilles un spectacle de danse de Gamelan, danse balinaise traditionnelle, je reste un peu pour voir ce que ça donne. Les éclairs illuminent le ciel au dessus de la scène, bientôt je sens les premières gouttes tomber.

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Ne trouvant pas le troisième resto que j'avais sur ma liste je jette mon dévolu sur un petit qui paye pas de mine mais où il y a du monde, le Dewa Warung, dans jalan Goutama. J'y commande du cochon - "babi", ici à Bali la population musulmane n'st pas majoritaire et il y beaucoup de bouddhiste et hindouistes, du coup on trouve du porc - en sauce légèrement pimentée, avec du riz blanc et une autre bitang pour faire descendre tout ça. C'est vraiment succulent et je n'en laisse pas une miette.

La pluie ne s'est guère calmée et je marche vite sur le retour. Je m'arrete dans un café  branché qui longe la rue principale pour me connecter à internet et poster la journée de la veille et envoyer des photos sur l'album de mon blog via l'application sur la tablette. Je ne peux cependant pas réussir à faire marcher la plate forme me permettant normalement de les ajouter au fil de la lecture une fois sur l'album.

Je repars vers 23h15 car le bar ferme déjà et vais à ma guesthouse. Je me pose devant une paire d'épisodes de séries après avoir réglé mon réveil pour 8h demain matin.

22 janvier 2015

Bali : marche à pied puis scooter dans le sud Bali

Lever vers 7h30 un peu avant qu'Ema ne parte au travail. Je traîne un peu avant de me lancer à l'aventure, ayant du mal à me détacher du lit. Première chose positive de la journée, il fait beau, c'est déjà ça. Je mets un peu de crème sur les bras avant de partir à pied pour une marche en ligne directe d'environ 6km de chez ma couchsurfeuse à la mer à Batu Belig. 

Chemin faisant je m'arrete dans un petit marché faire quelques photos et boire un café dans une petite échoppe.

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Je reste un petit moment, à l'ombre et reprends ma marche. Je passe devant des rizières, au milieu des habitations comme près de chez Ema.

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Je rencontre juste avant d'arriver au niveau de la mer le panneau suivant qui m'interpelle. Ils en ont installé depuis le tsunami en Décembre 2004.

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J'arrive à la fameuse plage après un peu plus d'une heure de marche. Je me pose dans un petit bar qui donne sur la plage. Je discute un peu avec des locaux et me bois mon bon petit jus frais multifruits.

Je reprends ma marche en longeant la plage sur une paire de kilomètres. Elle est belle et à perte de vue mais agitée et malheureusement couverte de détritus sauf au devant des grands resorts qui ont du personnel pour nettoyer la plage devant. J'arrive à la plage de Seminyak et vois que Ema à essayer de me joindre. Elle me donne les coordonnées d'un gars qu'on lui a conseillé pour la location de scooter.

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Je me pose dans un resto "warung" pour manger peu après midi. Je commande un plat traditionnel végétarien, le gado-gado, des légumes cuits servis avec de la sauce aux cacahuètes et me prends une noix de coco fraîche et un thé glacé. J'ai un coup de fil du gars pour le scooter, il viendra me rejoindre au resto un peu plus tard..

On fait les papiers et je le dépose à son bureau avant de prendre la direction du sud de Bali. Je longe la presqu'ile par la route du sud et m'arrete à un joli point de vue, pourvue d'un belvédère en teck, couvert. Vue sur la plage paradisiaque accessible par ce même chemin après une centaine de mètres de dénivelé, la hauteur des falaises à cet endroit.

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Je profite de l'ombre et fais quelques photos puis repars pour le Ulu Watu, un temple en haut d'une de ces falaises, grand lieu de pèlerinage pour les balinais.

Je m'arrete de temps en temps prendre un peu d'essence en bouteille au bord de la route (peu de chance de tomber en panne sèche ici, il y a des vendeurs d'essence presque tous les kilomètres, ça dépanne bien). J'arrive au temple vers 16h et vais me balader dans ce joli complexe bien arboré et agréable. Le temple lui-même est accessible seulement aux pratiquants, c'est ici les singes qui montent la garde et évoluent un peu partout sur le site. 

Après une petite heure de visite et beaux points de vue du haut des falaises je retourne vers mon scoot et reprends la route vers le nord. J'ai un message de Ema un peu plus tard qui m'indique qu'elle finit un peu plu tôt et veut savoir si je veux la rejoindre. Je lui dis que je sais pas trop quand j'arriverai et trace ma route.

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Je fais un arrêt sur la bretelle qui passe juste à  cote du début de la piste d'atterrissage des avions. Ils sont à peine à une vingtaine de mètres du sol quand ils passent au dessus de la route et ont la mer à la fin de la piste, donc faut pas qu'ils se loupent. C'est impressionnant on peut même sentir le souffle, pour les plus gros quand ils passent au dessus de nos têtes. 

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Après m'etre un peu perdu j'ai finalement retrouvé la rue de ce matin qui va de chez Ema à la mer. Je la retrouve sur la plage près du bar de ce matin qui est maintenant bondé pour voir le coucher du soleil. Elle est avec Max un indien tamoul et Flora, une américaine qu'elle a connu via le couchsurfing. On profite du beau paysage tout en discutant et en prenant des photos.  

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On bouge un peu avant 19h et on prend la direction de chez Ema. On s'arrete en route pour manger un morceau. Je choisis de me faire mon premier "nasi goreng" spécialité nationale, On le prend dans une petit échoppe que connaît Ema et où il est fameux selon elle. En effet c'est un délice. Il est complet avec plusieurs types de viande, des légumes croquants.

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On rentre ensuite à l'appartement et je me rafraîchit un peu et me pose un peu pendant qu'Ema se pose des questions pour savoir si elle va à un anniversaire où on l'a invitée au dernier moment et d'aller avec ses amis dans un club. Au final elle choisit d'aller à cet anniversaire et me donne le numéro de Flora pour que j'aille les rejoindre. Je regarde le GPS pour voir où se trouve le fameux club et Ema m'accompagne au début du trajet m'indiquant d'aller toujours tout droit. Mais pour l'instant je suis fâché avec la cartographie indonésienne, je me perds. Je finis par utiliser le GPS - en conduisant un scooter c'est sportif - et finis par trouver. Le club est dans une rue en sens unique et a l'air très huppé avec de la musique bien forte comme sur les 200 mètres qui suivent. 

Je refais donc un tour pour reprendre la rue dans le bon sens et me gare un peu en amont. Je continue à pied et décide de me m'installer dans un bar plus calme et me prends un cidre tout en allant sur internet pour poster mon blog. Un peu plu tard un groupe de musique s'installe pour jouer des reprises. J'envoie un message à Flora qui me répond qu'elle et Max allaient s'en aller, du coup je reste dans mon bar.

Je repars vers minuit moins le quart et retrouve ma route assez facilement et met un peu plus de vingt minutes pour retourner à l'appart. Ema n'est pas encore arrivée. Elle arrive peu de temps après vers minuit et demi. On traîne pas trop après, moi je suis rincé,, je m'endors rapidement.

21 janvier 2015

Bali sous les hallebardes, en tout cas à mon arrivée.

Comme quoi la compagnie locale indonésienne, Garuda Indonesia, aura été celle la plus à l'heure de tout mon voyage. Vol d'un peu plus d'une heure et demie avec atterrissage du 737-800 bien réussi sur une piste détrempée après une descente à travers une mélasse nuageuse épaisse. L'aéroport n'est pas très grand et j'ai vite repéré la station des taxis officiels. Avant de m'y rendre je sors un peu de l'aéroport car il pleut à seaux et vais me poser dans un bar sympa à siroter un thé glacé le temps que ça se calme un peu.

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Quand ça diminue un peu je retourne à la station de taxi, maintenant vide, pas besoin d'attendre, pour prendre un taxi pour Seminyak, une des plages de la cote ouest. Je me fais déposer dans la rue commerçante Jalan Raya Seminyak et demande à mon chauffeur de m'indiquer une boutique de téléphone portable afin d'acheter une carte SIM locale. Je fais mettre en route mon téléphone et envoie tout de suite un message à Ema pour lui donner mon numéro.

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On convient de se rencontrer chez elle à midi que je puisse déposer mon sac de voyage et être plus libre l'après-midi. Le temps s'est un peu éclairci et il fait chaud et humide, assez pour me décourager d'aller faire les boutiques ou aller voir le bord de mer pour l'instant. Au lieu de ça je me pose dans un café italien dans lequel résonne ma deuxième langue adorée car des clients, des habitués expatriés manifestement, boivent un coup en terrasse. Je me prends un marrochino et profite d WIFI gratuit tout en reposant ma carcasse, éreintée des 16h de vol, 11h d'escales et 7h de décalage horaire. Pour dire j'ai même réussi à sombrer quelques minutes pendant mon court vol de ce matin.

Je prends un taxi un peu plus tard après avoir remonté un peu la rue principale, pleine de touristes et me fais déposer dans Marlboro street près d'un hôtel. Ema arrive sur son scooter et je monte derrière jusqu'à sa maison un peu plus loin. Elle habite dans un lotissement loin de l'agitation de la rue principale dans laquelle je l'ai attendu. Ce sont des petits appartements dans une grande maison qui ressemble a un temple et en possède d'ailleurs un sur le coté pour les prières de ceux qui le veulent. Elle me présente à son propriétaire qui s'occupe de tenir propre les lieux et de mettre des petits paniers d'offrandes pour les dieux dedans et à l'extérieur du temple.

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Je pose mes affaires et on discute un peu avec Ema puis on part en scooter pour aller manger. On va un peu plus bas dans la rue principale et on s'arrete dans un petit resto où ils font des spécialités de riz "nasi"différents selon l'accompagnement qu'on choisit. Elle commande donc pour moi un nasi padang avec du redang (boeuf cuit mariné).. C'est délicieux.

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Elle me redépose chez elle avant de retourner à son travail et moi je vais me prendre une bonne douche. Ensuite je me pose et fais quelques heures de sieste pour récupérer un peu. J'arrive à dormir trois heures en coupures et quand je me réveille j'ai l'impréssion d'etre encore plus fatigué. Je m'assois sur la terrasse et j'attends Ema. Je rencontre à peu près tous les voisins et bouquine tranquillement. Ema arrive un peu plus tard que prévu et on se pose avant de se décider à partir manger un bout.

On part en scooter et on s'arrete dans un resto / cantine sympathique. Je commande des brochettes d'agneau "sate kanbing" marinées et cuites à la braise, des petites bouchées servies dans une sauce soja sucrée  et citronnée et recouvertes d'une sauce aux cacahuètes, le tout servi avec du riz blanc, un vrai délice.

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Pendant le repas Ema m'explique qu'elle veut se rendre à un meeting d'une association humanitaire ce soir et me demande si je peux la conduire. On part donc à l'aventure, moi au guidon pour essayer de trouver la maison dans laquelle se tient cette réunion. On trouve enfin et on rejoint la réunion en cours de route. Cette association, financée par l'UE a des bénévoles du monde entier dont un français, une hollandaise, trois italiens de Sardaigne et quelques indonésiens aussi. Le président, anglais, nous présente les différentes réalisations déjà effectuées et les futurs projets. Vers la fin de la réunion on entend une averse de pluie s'abatre à l'extérieur mais ça dure pas.

Je discute un peu en italien avec les sardes avant de repartir et on rentre à l'appartement sur une route mouillée seulement sur moins d'un kilomètre car l'averse n'était tombée que sur notre zone. On se couche tôt et ça me permet de me refaire un peu au niveau du sommeil car j'en avais encore besoin.

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